Procès Pierroléon[JR]

Ici aura lieu le lundi 7 avril 1456 le procès de Pierroléon pour insulte et diffamation contre l'Eglise et des membres du clergé.

roger passe son nez

Pierroléon, bien qu'exténué par son long voyage, arriva à Bourges et attendit dans un long couloir le début de son procès.

(ce doit être la lenteur de la justice... )

Pierroléon s'avança et reconnut quelques têtes.

Monseigneur, si vous me le permettez, je tiens à me défendre seul.

(Si on pouvait boucler cette histoire rapidement...suis pas super disponible en ce moment )

- Bien bien monseigneur, je prends note des faits exposer par Mr le procureur ecclésiastique et également que l’accuser souhaite se défendre lui-même.

L’official murmura a l’oreille de l’archevêque

Pardonner moi archevêque mais vous devez confondre, calogula c’est mon cousin

Monseigneur, chers frères,
Je viens ici comparaître à Bourges pour une affaire antérieure à ma fonction de diacre d'Alais qui m'a été confiée par les respectables autorités religieuses du Languedoc.

Permettez-moi de rendre hommage ici à Monseigneur Kad, évêque de Poitiers, et à Monseigneur Rehael, évêque de Nîmes aujourd'hui (et curé d'Alais au moment de ma nomination comme diacre dans cette ville), qui m'ont fait confiance en me permettant d'accomplir cette noble mission des âmes en terre hérétique.
Je suivais déjà à Cahors les cours du séminaire de Narbonne.

Malgré mon état de santé préoccupant, j'ai tenu à venir jusqu'à Bourges pour sauver mon honneur et rétablir une certaine réalité.
Tout d'abord, c'est vrai, je n'ai jamais caché mes intentions à personne de me voir confier des fonctions spirituelles ou temporelles.
Je pense en être intellectuellement capable. Pourquoi donc rester dans mon coin ?
Je me reconnais bien un défaut : celui de me rendre utile à la société et aux gens. J'ai l'impression aujourd'hui dans ma bonne ville d'Alais de servir avec humilité les habitants et les paroissiens.
J'ai aidé tous les maires depuis aujourd'hui avec fidélité et constance. Ils sont tous des amis qui m'ont aidé et que j'aime.
Oui, le Languedoc m'a adopté.
L'amour, que je diffuse dans mes messes, est pour moi une raison de continuer à vivre et à espérer.

Les affaires temporelles sont celles qui m'occupaient à Cahors et je voudrais dire à quel point, je n'aime pas le mélange des genres.

Auparavant à Cahors, j'ai participé au conseil municipal.
J'ai été conseiller municipal chargé de la filière Blé/Farine/Pain de Cahors (je m'occupe, plus par honneur, toujours de la filière Blé à Alais) et conseiller municipal chargé de la Culture de Cahors.
J'ai lancé une idée de grand théâtre de Cahors, d'une académie cadurcienne...
J'essayais de porter vers le haut la culture dans cette région en peuplement.
En charge donc de l'animation, j'ai travaillé à ce poste avec Pink69, à qui j'ai donné un rôle dans ma première pièce, « la pucelle de Cahors », copié de l'héroine brulée à Rouen.

Elle est aujourd'hui celle qui témoigne contre moi...dans un langage approximatif et qui sent autant la rancoeur que la commande.
Si j'ai tenu ces propos en public pourquoi une preuve si faible que chacun de nous peut écrire pour causer du tort.
Prévenons-nous de la vengeance sourde et si facile.

Sur la situation de la ville, Cahors était à l'époque dirigé par le maire et curé Dame Squirel et le Conseiller au Commerce, Monseigneur Griffes.

La politique et l'Eglise ne faisaient qu'un et aujourd'hui, on profite de ce rapprochement pour abuser du pouvoir spirituel en portant plainte contre moi.

Si nous avons eu des différents avec les uns et les autres, ils sont d'ordre politique et portent sur la gestion municipale. On ne faisait pas assez et le peu était fort mal fait pour Cahors.
J'ai claqué la porte de la mairie à la surprise générale mais je devais le faire.


Alors oui, j'ai été ambassadeur de Guyenne auprès du Lyonnais-Dauphiné. Et oui, j'ai signé un accord judiciaire entre les deux comtés.
L'ambassadeur de Guyenne, le comte de Cognac, m'a remercié de mon travail lorsque j'ai décidé de partir en Languedoc.
J'ai deux passions dans mon existence : la foi et la diplomatie.
Est-il anormal de postuler à la nonciature apostolique?
Pour Monseigneur Griffes, j'étais celui qui postulait partout et qui pouvait à terme faire de l'ombre à ses talents.
Frère Roger m'a soutenu dans ma démarche. Je pensais l'être de mon évêque et collègue municipal. Il n'en était rien. Je me suis trompé sur leur soutien.
(A la nonciature, je pensais que les propos échangés lorsqu'il s'agissait de candidature étaient secrets. Force est de constater que cela était public.
J'en fus le premier surpris).
Il fallait me rabaisser. Monseigneur Griffes s'est moqué de mes prétentions diplomatiques et m'a fait marcher pour ce poste de diacre de Cahors.
Alors, vous pensez bien qu'en demandant son accord pour la nonciature, l'évêque de Cahors s'est fait un plaisir de me mettre des bâtons dans les roues.

Si les archives de l'Eglise de Cahors n'avait pas mystérieusement disparu, vous auriez vu que j'ai été l'un des premiers à remonter l'Eglise de Cahors et que mes relations avec messire Izidore était tout sauf mauvaises.

Je suis surpris de l'instrumentalisation qui est faite de propos qui aujourd'hui ont disparu. Je pensais que seul Aristote était omniscient....

Sur le dernier point évoqué par Monseigneur Griffes quant à mes liens avec Messire Menefer, je veux m'expliquer.
En arrivant en Guyenne, je ne connaissais personne dans cette nouvelle province. Un homme est venu me voir en taverne le premier jour. Nous avons parlé. Il a vu que je n'avais rien alors il m'a donné à manger et m'a habillé.
J'ai trouvé cet homme volontaire et sachant mener sa barque comme il le fallait. Les premiers maires de Cahors lui doivent beaucoup. Il a été celui qui a équilibré les comptes municipaux pendant de longs mandats. Au duché, il a aussi été très actif, ce qui crée toujours des jalousies.
Messire Menefer espérait la cure de Cahors, longtemps déserte.

Finalement, une autre nomination a été faite. La déception et l'injustice l'ont submergé. Il est devenu spinoziste. J'ai toujours regretté profondément ce choix mais je compris par l'amitié que je lui portais.
A sa mort, il a voulu me confier ses titres de noblesse en faisant de moi son fils. J'ai accepté. L'hérauderie n'a pas voulu faire cette oeuvre de transmission.
J'ai donc été un temps un krakov et j'ai eu une mère un moment, Dame Grenat, qui m'a confié la mission de procureur de la famille.
J'avais espoir de faire de cette famille conspuée dans le Royaume, une honnête fratrie.
Je voulais tout changé et la force m'a manqué. Trop de travail, on partait de trop loin.
Aucun acte civil n'a été signé par moi.
Lorsque je suis parti à Alais, j'étais libre de liens familiaux comme je suis arrivé en Guyenne.
Je n'ai plus aucune nouvelle de la Guyenne, des gens de là-bas...
J'ai tout laissé et j'essayais de me reconstruire.
Voilà que le passé sonne à ma porte, je ne recule pas. J'ai eu l'espoir d'avoir une nouvelle famille. Un espoir déçu.
Aujourd'hui, mon coeur bat en Languedoc.
Je souhaite juste vivre dans l'humilité et l'amour de mes paroissiens sans haine, ni reproche.
Enfin, si j'ai causé de la peine, j'en demande pardon, comme je pardonne bien volontiers à ceux qui m'en ont infligé.