Prêches à Montauban

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 26 Octobre
l'Etre Divin est tout-puissant

Un homme, debout, déambulant dans le quartier des tavernes, invective les badauds, n'ayant cure de leur opinion politique ou religieuse

Hommes et femmes ! Fils et filles du Très Haut !

Ces derniers jours ont été certainement parmi les pires que la cité des Saules ait connu. La mort a étendu ses bras sur les fils et filles de cette cité, ceux-là même qui se sont levés et se sont battus. Nombreux sont ceux qui ont expiré leur dernier souffle devant les murs de Montauban.

Le Très Haut, dans Sa Toute Puissance, a rappelé à lui celles et ceux qui ont succombé sous les coups de lames. Dans Sa Magnificence, Il laissera à ceux qui se sont fourvoyés, le choix de se repentir.

A nous, hommes et femmes de Montauban, Il confie le dur labeur de reconstruire l'amitié et l'union d'une cité trop longtemps déchirée par les conflits. Nous avons la chance, aujourd'hui, de pouvoir renouer avec la paix, ne la laissons pas filer.

Aujourd'hui, prions pour toutes celles et tout ceux qui ont perdu la vie, toutes celles et tout ceux qui ont quitté leur foyer pour rejoindre cette guerre qui n'était pas la leur, pour la Grandeur du Très Haut, pour Sa Toute Puissance.

Les pluies diluviennes de l'orage qui se sont abattues sur Montonban, ont lavé la cité de ses péchés ! Dieu, dans Son illustre Grandeur, Créateur de Toutes Choses, nous donne une seconde chance de rejoindre le giron de Son Amour. Reprenons la route qui nous mènera inéluctablement vers lui, guidés par Sa lumière enivrante.

Pour la Toute Puissance du Très Haut, pour Son Amour, reformons une communauté soudée et fraternelle.

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 8 Novembre
l'Etre Divin est tout-puissant

Le curé de Montauban s'est installé sur un tonneau dans le quartier des tavernes. il est juché sur son promontoire et armé de ses cheveux roux, se lance dans un vibrant discours à grand renfort de gestes et de mimiques convaincues.

Montalbanaises, Montalbanais !

Je pourrais à loisir vous saouler pendant de longs instants sur le Très Haut et Sa Toute Puissance, chose que d'aucun ne pourrait contester.

Je pourrais également me faire moraliste et vous exhorter à écouter mes paroles, vous comporter en bon et docile mouton.

Je pourrais encore satisfaire les volontés de ceux qui voudraient brûler les âmes qui se sont égarées !

Mais non, je ne le ferais pas, car je refuse d'entrer dans un conflit créé de toute pièce sur l'autel d'ego démesurés !

Nous sommes tous fils et filles du Très Haut, à la fin, nous retournerons à lui et nous affronterons son jugement, quel qu'ait été la route que nous avons emprunté. Nous sommes semblables malgré nos divergences, malgré nos différences !

Je vous le demande, gardez la raison, n'écoutez pas ceux qui veulent déchirer la Guyenne, n'écoutez pas ceux qui veulent vous conduire dans une guerre qui n'aura que la mort pour issue, pour vous ou pour votre ennemi !

Je le dis, cette révolte qui anime le coeur de certains, cette révolte qu'ils pensent légitime, ne conduira qu'à encore plus de haine.

Enfin, je veux aussi rappeler qu'il n'est pas de bon aloi d'étaler ses attributs génitaux au grand jour dans les tavernes !

Amen.

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 11 Novembre
l'Etre Divin est tout-puissant

Une fois encore, le curé de Montauban s'était perché sur un tonneau pour y prêcher un discours et convaincre la population locale

A ceux qui prendront le temps d'écouter mes paroles !

Mes amis, mes frères, mes soeurs, fils et filles du Très Haut, je vous implore d'écouter ce que j'ai à vous dire. Je ne me prétends pas prêcheur de vérité, je ne prétend pas connaitre la vérité du Très Haut, encore moins, être parfait. Je ne suis qu'Homme, l'Eglise Aristotélicienne n'est qu'affaire d'Hommes et de femmes après tout, de mortels. Comme toute institution, elle est faillible, comme tous, je suis faillible. Mais je sais une chose, le Très Haut n'appelle pas les siens à s’entretuer pour satisfaire la volonté de tel ou tel individu. Ce ne sont là que l'expression de nos propres volontés, de nos interprétations de la Parole des Prophètes.

N'écoutez pas ceux qui disent que l'Eglise est hypocrisie et mensonge, car ceux-là n'en connaissent que ce qu'ils veulent en voir et ce qu'ils veulent en dénoncer. Oui, l'Eglise, comme toute institution, est peu tolérante et réactionnaire ! Tel le pouvoir temporel, elle cherche à conserver et à répandre l'idée qu'elle se fait de l'amour du Très Haut. Aucun homme, fut-il cardinal ou archevêque, ne peut prétendre interpréter la voix de Dieu, non. Qu'il soit Aristotélicien ou Réformé importe peu. Ceux qui prétendent savoir ou connaitre les volontés du Tout Puissant ne sont que fieffés bonimenteurs.

Dans sa grande sagesse, le prophète Aristote a usé de ces paroles : "Le bien de l’homme, c’est à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de l’harmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de l’homme conduit au bien de la cité."

Une fois encore, j'en appelle à la raison et au bien de notre communauté ! Ne semons pas les graines de la discorde car sinon, la récolte ne sera que tristesse et désolation.

Amen.

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 14 Novembre
l'Etre Divin est tout-puissant

Fidèle à son tonneau, le padré s'était encore pointé face aux tavernes pour tenir une conférence et servir un de ses fameux discours au montalbanais et autres touristes en villégiature dans la cité des saules.

A toutes et à tous ! Ecoutez-moi ! Je vous demande de vous arrêter ! Oui, restez-là et écoutez mes paroles !

le curé invectivait les badauds, peu importait qu'ils aient l'air de pécores, de clodos, de marchands ou de nobles

A chaque instant, le Très Haut nous voit ! Il entend toutes nos paroles, voit chacun de nos geste, perçoit chacune de nos plus secrètes pensées ! Il est là, et nous observe ! Nous ne saurons lui cacher quoi que ce soit, vous comme moi !

armé d'un sourire, le curé ajouta

C'est pourquoi je ne saurais vous rappeler que les tavernes ne sont pas le lieux ou l'on pince les fesses des dames, fussent-elles parfaites ! Elles sont nullement le lieu ou l'on s'adresse aux gentes damoiselles par un "poupée" ! Non, un peu de tenu, diantre ! Morbleu ! Bordel !

D'un air outré et faisant un geste symbolisant l'interdit, le curé continua

Pensez-vous que Dieu accepte ce genre de comportement ? Pensez-vous que l'alcool excuse cela ? J'en doute ! Lorsque vous devrez lui expliquer, que lui direz-vous ? J'avais un peu picolé, désolé, je voulais pas lui pincer l'cul ? laissez-moi rire ! Il va falloir cesser de dévoyer l'ambiance, cesser de se comporter comme des grosses truies et surtout, je ne veux plus entendre parler d'attributs à l'air, de cuisses reluquées, de fesses palpées et de miches pelotées ! il suffit ! Nous ne sommes pas chez les Toulousains ici !

le visage du curé se radoucit et il enchaina

N'oubliez pas que même la seule pensée de frotter votre main au derrière d'une dame qui n'est pas la votre est su par Dieu. Il n'oublie rien et note tout, chaque détail. Ainsi, si vous vous présentez à lui le jour de votre dernier souffle en ayant eu des idées perverses toute votre vie terrestre, vous pourrez toujours lui expliquer que c'était la femme de chambre de l'auberge qui vous a nargué quand vous êtes sorti de votre bain !

Allez, filez bande de sacripants ! Et méditez sur cela !

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 17 Novembre
l'Etre Divin est tout-puissant

Les habitués allaient finir par le pendre tellement le padré aimait ennuyer les villageois allant se désaltérer en tavernes. Juché sur son tonneau de vinasse, armé de sa soutane noire et blanche, il psalmodiait et prêchait à qui voulait l'écouter

Salut la compagnie ! Croyants, fidèles, aristotéliciens et autres, je sous fais mes amitiés !

Le curé du patelin avait un franc sourire, il pointait les badauds du doigt

Vous là, la blonde !
Vous là, le paysan !
Vous, là, le nobliaux !
Et vous là, soiffards et alcoolos !

Regardez la vérité en face ! Montauban est devenue... chiante ! Les réformés d'un côté, les autres de l'autre et entre les deux, ceux qui n'ont plus rien à faire de la vie dans la cité.

les bras ballants, le religieux prit un air dépité avant d'enchainer

Où sont donc passées les vieilles querelles ? Où sont donc les tirades amusantes du style : "Vous les papistes ventripotents" ou "Hérétiques au bucher !" ? Certes, nous pouvons trouver un juste milieu mais allons-nous ainsi continuer à nous exclure les uns les autres ? Est-ce ainsi que nous devons vivre ? Les uns à coté des autres sans se parler, sans même se voir ?

L'air profondément lassé du prêtre en disait long, il continua

Je vous propose donc de nous réconcilier, tous autant que nous sommes et de cesser de nous tirer dans pattes !

Pointant à nouveau du doigt les badauds, il lança

Toi, plus moi, plus eux, plus tous ceux qui le veulent, plus lui, plus elle, plus tous ceux qui sont seuls, allez venez et entrez dans la danse !

le curé se tapa le front d'un air presque amusé

Bon, d'accord, je sais pas ce qui m'a pris, on dirait les paroles d'un troubadour pour donzelles en quête de damoiseaux, mais dans l'ensemble, l'idée est bonne ! Alors une fois encore, je vous le dis, sortons-nous les doigts du derche et ensemble, rebâtissons cette ville à l'image de ce qu'elle a toujours été : unique, chaleureuse et arrogante !

Alors qu'il allait descendre de son tonneau, le padré ajouta un mot comme s'il allait l'oublier

Ah... heu... oui, au fait... je compte sur vous dimanche matin. Je sais, il fait froid dans l'église, les sermon, c'est casse noyaux, mais c'est ainsi, on aime Dieu ou on l'aime pas... alors pas de chichis, Dimanche, tous à l'église St Jacques sur la halle de Montauban !

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 20 Novembre
l'Être divin est tout puissant

C'est dimanche, le curé s'est de nouveau installé, chevelure rousse au vent, debout sur un promontoire de fortune : le tonneau de vinasse. Il alpague celles et ceux qui se rendent aux tavernes pour profiter d'un peu de détente et tente de leur gâcher leur journée

Ha-Ha ! Vous pensiez qu'aujourd'hui, parce que c'était jour d'office j'allais vous laisser picoler tranquillou, hein ?

Une sourire dévoilait toutes les dents du padré et s'étendait d'une oreille à l'autre

C'est rappé ! Je suis là et je compte bien vous escagacer un peu avec mes théories sur la toute puissance du Très Haut ! Alors, pour ceux qui en serait pas encore convaincu, je vais faire un petit tour d'horizon.

Bender fit un tour sur lui même tel un artiste de cirque puis tenta de ne pas tomber de son estrade improvisé

Hop là... voyez comme la Foi me donne des ailes ? Allons, plus sérieusement, qui peut encore dire aujourd'hui qu'il ne croit pas en Dieu ? Seuls les idiots, les fous et les dégénérés se pavanent en débitant de telles âneries, n'est-ce pas ? Nous avons au moins ça en commune, réformés et aristotéliciens, c'est que nous savons que Dieu existe et qu'il n'est qu'un !

Prenant un air grave, le curé ajouta

J'ai ouï dire également, que certains auraient des comportements plus que déplacés au sein de Montauban. Je dois dire, malgré l'ouverture d'esprit dont je fais preuve, que cela m'inquiète. Sommes-nous devenu une communauté de pervers ? Avons-nous basculé dans le vice ? Est-il naturel de pisser sur les chausses de son voisin de table ? De menacer les hauts placés de les torturer à la cire de chandelle ? Non, je dois dire que je suis parfois outré par ce que je vois ou ce que j'apprends.

Sa mine se décomposa encore un peu et son ton se fit carrément plus sombre

Bon, ne parlons même pas de la fréquentation de l'Eglise. Là, c'est carrément le petit comité. Je pense que bientôt, nous ferons des parties de ramponneau et boirons en priant le Très Haut, ça nous épargnera des durillons sous les fesses et de nous ankyloser par le froid. Allons, allons, je suis certain que la majorité d'entre vous a conscience que la messe épanoui l'intellect. Êtes-vous tombés si bas que l'acédie vous a envahi ? Je ne veux le croire... alors bougez-vous les miches bande de gros tas de feignasses !

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 25 Novembre
l'Être Divin est tout puissant

La fraicheur de novembre fouettait légèrement les joues et la sensation de froid faisait mal aux oreilles. Pourtant, fidèle à lui-même, le curé se tenait debout sur son tonneau et prêchait à ceux qui lui passaient sous le nez

Mes chers vous ! Oui, vous là... faites pas semblant, je vous ai vus ! Allez, arrêtez-vous et écoutez quelques instants, faites pas vos sucrées.

Le sourire du religieux en disait long, le doigt pointé vers ses victimes il enchainait

Oui, là, vous... vous que je n'ai pas vu à l'église dimanche dernier ! Et vous là ! Et vous aussi le grassouillet là ! Et vous avec le gosse ! Non mais là, je ferais carrément mieux de pointer du doigt le tout Montauban !

L'air fâché du padré lui donnait un aspect sévère, il continua en levant les mains vers le ciel

Le Très haut sait que vous avez pas foutu les pieds à l’église depuis des lustres ! C'est pas bien ! Comment comptez-vous lui rendre Son Amour et témoigner de Sa Toute Puissance si vous glandouillez au pieu le dimanche ?

L'index se balançant de droite à gauche pour signifier un non catégorique, le padré enchaina

Pour votre salut, je serais vous, je sortirai les doigts de l'arrière-train et je me pointerais à l'église St Jacques de Montauban Dimanche prochain pour y suivre la superbe messe que j'y donnerais ! Et me dites pas que vous savez pas où c'est ! C'est sur la halle de Montauban !

Faisant un geste de la main signifiant qu'ils pouvaient reprendre le cours de leur vie, Bender conclut

Allez, circulez... y a plus rien à voir. A Dimanche ! Et je vous préviens, si je vous voit pas à l'église, je boirais le pinard tout seul...

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 27 Novembre
l'Être Divin est tout puissant

Le tout récent évêque de Cahors avait décidé d'aller prêcher la bonne parole près du marché de Montauban. Il s'était installé sur un tonneau qu'il avait fait rouler depuis l'église. Là, juché sur son promontoire, il se mit à vociférer.

"Mes chers amis ! Montalbanaises et Montalbanais !"

Une large sourire était posé sur son visage, laissant voir ses dents blanches et brillantes.

"Le Très Haut nous a nommé ses enfants et nous a donné la parole parce que nous avions compris le sens de la vie. Aujourd'hui, Montauban a le choix entre continuer à vivre dans l'indifférence ou retrouver son brillant d'antan ! Qu'allez-vous faire ? Allez-vous reprendre les choses là où elles en étaient avant ce tragique été ? Où allez-vous tenter de donner une nouvelle chance à cette cité qui ne demande que ça ?"

Le padré prit un air sérieux et légèrement dépité. Debout sur son tonneau, il tendit les bras en direction du ciel.

"Aristote disais : Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales."

Regardant les uns et les autres, il sourit, puis, pondéra avec la suite des paroles du prophète.

"Le prophète expliquait également : l'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociale et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle."

Le religieux s'inclina comme pour dire "et voilà" puis se releva avec un sourire jusqu'aux oreilles. Il enchaina :

"Ces paroles sont tirées de la Vita d'Aristote, dialogues XIII, La réception chez Polyphilos. Et par cet exemple, je veux juste vous faire comprendre que nous devons reconstruire cette amitié. Entre tous, et non pas entre factions ou entre camps. Certains pensent qu'il est impossible de renouer des liens, de retrouver la confiance, je suis persuadé que c'est faux. Nous pouvons reconstruire en tenant compte de chacun, mais cela impose de faire les bons choix."

Le padré pointa la foule du doigt :

"Alors, mes amis, ne vous trompez pas et ne vous laissez pas séduire par les discours qui prônent la liberté sous couvert d'une insidieuse intolérance."

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 2 décembre
l'Être Divin est tout puissant

Encore un jour où l'on pouvait croiser le padré juché sur son tonneau aux abords des tavernes. Comme à son habitude, il beuglait d'une voix tonitruante à qui passait par là.

"Mes chers amis ! Fils et filles de Montauban !"

L'habituelle rengaine pour débuter tout sermon, affichant un large sourire et effectuant une gestuelle presque artistique, il enchaina.

"Aujourd'hui, je tiens à vous parler de la Toute Puissance du Très Haut... comme à chaque fois parce qu'il n'y a que cette vérité fondamentale."

Le padré s'arrêta un instant puis regarda celles et ceux qui s'étaient arrêtés pour l'écouter.

"Ysupso d'Alexandrie rencontra Dieu et lui posa de nombreuses questions sur le devenir de l'Homme. Il le questionna entre autres sur ce qui arriverait une fois son jugement posé et Dieu répondit : J’ai décidé, lorsque J’ai fait des humains Mes enfants, de leur faire le plus beau des cadeaux: J’ai fait de tous vos esprits des âmes, vous permettant de gagner le Paradis si vous suivez les enseignements d’Aristote et de Christos, mais vous punissant des Enfers si vous vous détournez du chemin qu’ils ont tracé. Vous êtes en cours de jugement tout au long de votre vie. Chaque pensée, chaque parole et chaque action influent sur Ma décision finale. Lorsque chacun de vous meurt, Je décide de votre destination éternelle. Selon que vous avez été vertueux ou pécheur, vous rejoignez les rangs des élus ou des damnés."

Le prêtre se tût à nouveau puis enchaina.

"Ysupso posa encore une question fondamentale, celle du baptême et du péché. Le Très Haut lui rétorqua : Je vous ai fait élus à votre naissance, car vous tendez naturellement vers Moi. Ce sont vos péchés qui vous détournent de Ma divine perfection. Le baptême permet à la vertu de racheter le péché, permet à l’amour de vaincre l’acédie. Un vertueux qui n’est pas baptisé ne se verra pas effacer ses fautes, car Je n’ai pas béni son entrée dans la communauté de Mes fidèles. Mais ne crois pas que le fait d’être baptisé t’autorise à pécher sans vergogne. Ce sacrement n’est que le moyen de vivre dans la vertu. Mais tous ceux qui n’ont pas été baptisés, qu’ils soient enfants ou adultes, si ils n’ont absolument jamais péché, pourront de même accéder au Paradis."

L'évêque de Cahors regarda la foule des montalbannais et pointa son doigt vers elle tout en ajoutant.

"Le baptême sans vertu ne conduira pas au paradis, de même que la vertu sans batpême n'aura pas pour fin l'enfer lunaire. Les choses ne sont pas figées, mais s'il y a une certitude à avoir c'est que seule la vertu et la rédemption aura droit de citer face au jugement du Tout Puissant. Cette rédemption est entre Dieu et vous, seule votre conduite vous rachètera à ses yeux. Je ne suis là que pour vous transmettre Sa parole, ni vous juger, ni vous condamner."

Le prêtre descendit de son tonneau et se dirigea vers la brouette Occitane pour aller étancher sa soif d'avoir si longuement parlé.

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Mes chers amis, alcooliques, pécores, manants ou simples paysans, bourgeois, canailles et autres frères ou soeurs aristotéliciens !

Voilà un bail que je n'avais pas prêché la bonne parole, n'est-il pas ? Comme chaque fois, vous devez vous demander ce que je vais encore vous raconter comme âneries, n'est-ce pas ?

Bien aujourd'hui, je vais encore gueuler. Oui, parce que bon, c'est pas que l'office religieux, à deux ou trois c'est chiant, non, je dirais plutôt que c'est un peu... trop intime !

Oui, parce que dans Sa grandeur, l'être divin, Dieu pour ne pas le nommer, nous a permis de le vénérer au travers de superbes messes que je me tue à vous offrir !

D'une, vous vous rendez pas compte des écus engloutis à faire venir du bon vin. Non parce qu'on dira ce qu'on veut, le vin de Guyenne ça reste quand même de la sacrée piquette.

De deux, vous avez la chance de m'avoir moi, en toute modestie. Je dis pas que mes sermons sont pas longs, pénibles et ennuyeux, non, mais au moins, je suis là, disponible et à votre écoute ! C'est le Très Haut, dans sa toute puissance qui m'a mis sur votre route et qui vous a mis sur la mienne. Ce n'est pas rien !

Je pourrai citer Aristote ou Christos pour me la péter un peu, parler en latin pour faire le malin, mais je parie que la moitié d'entre vous ne comprend pas le latin et l'autre ne sait pas qui sont Aristote ou Christos !

Non pas que je vous prenne pour des incultes ou des idiots, bien que je sois certain que dans le tas, j'en trouverais bien un ou deux de plus que moi, mais je sais que je ne vois que peu de monde aux superbes messes qui sont tenues en l'église St Jacques.

Donc voilà, en un mot comme en cent : SORTEZ-VOUS LES DOIGTS DU FION ET RADINEZ-VOUS A LA MESSE !

Surtout qu'en plus, je veux pas dire, mais bon, je suis plutôt du genre souple et si vous voulez participer, je serai jamais contre.

[HRP : Messes IG Dimanche matin de 10h à 12H et mercredi soir de 19h à 21h, les messes rendent les personnages heureux. Bien entendu pour peu qu'aller à la messe colle avec le RP de votre personnage]

Archevêque de Bourges Nombre de messages : 374 Date d'inscription : 20/03/2010

Prêche du 15 ars
l'Être Divin est tout puissant

***Un rouquin aux yeux bleus, l'air transcendé, était juché sur un tonneau de belle facture. Il haranguait la foule, enfin, les deux ou trois clodos qui trainaient dans le quartier des tavernes...***

- Mes frères, mes soeurs ! C'est encore moi, votre "padré" adoré ! Le Bonjorn à toutes et à tous en ce beau jour ensoleillé.

Un large sourire était figé sur le visage de l'homme qui faisait face, stoïquement, à une petite troupe d'alcoolos pressés d'aller picoler.

- Je ne vais pas vous ennuyer très longtemps. Je tiens juste à vous rappeler l'omnipotence du Très Haut, son omniscience et son omniprésence. En gros, il est tout, toujours et tout le temps. N'essayez pas de le tromper, n'essayez pas de lui mentir, c'est inutile. Il lit dans vos pensées, il voit chacun de vos mensonges.

Le religieux pointait du doigt un gros type, sans avoir réellement de grief à son encontre, mais pour mettre les péquins mal à l'aise.

- Oui, j'en vois pas beaucoup d'entre vous venir écouter la messe. Qu'est-ce à dire que cela ? Vous croyez que le paradis vous y serez accueillis si vous avez jamais été rendre hommage au Tout Puissant ? Sans déconner ? Vous y croyez ?

Hochant la tête de dépit, le clerc enchaina :

- Bon, je ne vous félicite pas. Mais que voulez-vous que je fasse. Je vous écris, personne ne répond. Je vous harangue dans la rue, vous vous en tapez. Si vous voulez que je vienne vous coller mon pied dans le lard, vous êtes mal tombés.

Enfin, le prêtre fit un tour d'horizon de ses yeux bleus avant d'ajouter :

- Il y a une rumeur persistante comme quoi, le gouverneur Scath serait une cochonne. Je ne sais pas d'où cela vient et je dois dire que celui qui s'est livré à cette attaque, hormis le fait de m'avoir bien fait rire, n'est pas très finaud. Soyons un peu sérieux, essayons de vivre en bonne harmonie. Nous ne sommes pas tous d'accord entre nous, mais que diable, diantre, morbleu ! On a dit pas d'attaques sur le physique !

Avant de descendre à terre, le padré conclut :

- Bon, allez, je vous pardonne par que j'ai bon fond. Je vous attend dimanche à la messe et si vous venez pas, je boirais tout le bon pinard tout seul. Voilà. Allez, sans rire, il serait temps de prendre conscience que Montauban n'est pas un cimetière. Place à l'action ! Place à vous ! Allez, venez, entrez dans la danse !

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