[RP] Baptème de Mic31, mardi 23 décembre 1456

[ Mardi 23 décembre : Baptême de Mic31]

Mardi n'était pas jour de messe, et pourtant Ijarkor ouvrit l'église en fin de soirée. Une nouvelle fois, un croyant avait décidé de prendre le chemin qui élève l'esprit vers le Très Haut.

Il placarda un parchemin sur la porte:

Citation :

Ce soir, à l'heure des vêpres,
Baptême de messire Mic31,
Seigneur de Laprugne

Se dépêchant d'échapper au vent glacial qui courrait sur la place, Ijarkor entra rapidement dans la petite église de Gueret, ralluma les braseros, et vérifia qu'autour du baptistère, tout était en place.



Quelques coups de cloches dans la nuit, volontairement moins étouffés que pour des vêpres habituelles, et il n'y avait plus qu'à attendre le principal intéressé, et ceux qui viendront l'accompagner et témoigner de son engagement.

Mic31 arriva a l'église suite au rendez vous que le prêtre et lui avaient convenu se trouvait encore de a quelques lieues de l'église quand il entendit les cloches sonner

ouff je vais etre en retard, ca la fous bien

il hâta le pas puis arriva devant l'église et vis une pancarte

Citation :

Ce soir, à l'heure des vêpres,
Baptême de messire Mic31,
Seigneur de Laprugne

arff ca a déja commencé

il rentra et vis le prêtre qui était a l'intérieur
bonjour excusez moi de ce retard

Arthaud arriva emmitouflée dans son manteau afin de se protéger du froid de l'hiver.
Elle pénétra dans l'église et vit que tout était prêt pour la cérémonie

Elle était trés émue car elle allait accompagner son trés cher ami Mic dans le début de sa quête de la sagesse

Personne ne pouvait imaginer à quel point ,être la marraine de Mic était un honneur pour elle.Personne ,peut être même lui non plus ,ne savait à quel point elle aimait Mic .il était pour elle plus qu'un ami ,c'était son confident ,son frère et il le deviendrait encore plus aprés cette cérémonie son frère dans la foi en le trés haut et en monde meilleur.

Elle le vit la devant elle attendant impatient le début de la cérémonie.
Elle s'avança vers lui lentement et l'embrassa tendrement sur la joue

"bonjour mon ami,voilà je suis là comme promis pour être avec toi en ce jour spécial" et elle lui sourit

Arthaud sourit à Ijarkor

"mon père je crois que je me passerais que mon enfant joue l'enfant jésus dans votre crèche ;il est un peu tôt pour sa venue. Cependant ,nous acceuillons un nouveau né ce soir tout de même. se tournant vers Mic

"et oui mon ami tu es tel le nouveau né pour cette cérémonie . Tu vas ce soir entrait dans la grande famille . Ceci est comme une renaissance,tu vas être lavé de tes péchés et renaître auréolait de la sainte lumière"

Arthaud embrassa Zak qui était arrivée pendant cette conversation

Ram entra discrètement et alla s'asseoir dans un p'tit coin.
Elle était contente d'avoir étais conviée a cet évènement si important dans la vie d'un homme et pour une fois depuis bien longtemps, avais revetue une jolie robe.
Elle écouta le prète faire le baptème.

Ram fit un sourire et répondit au signe de son amie Art.

Ram sourit a Mic et répondi a sa bise par un gros bisou.

- De rien, c'est normal.

Puis elle se réinstalla pour écouter le baptème.

Ram embrassa fort son amie aussi.

Ijarkor se dirigea vers l'autel tandis que les amis de Mic prenaient place dans l'Eglise. Voyant Mic qui lui paraissait chercher ce qu'il devait faire, il lui dit:

Asseyez-vous messire. Vous me rejoindrez tout à l'heure.

Puis, il prit le Livre des Vertus, et tout en le feuilletant, commença la cérémonie

Cette cérémonie est assez "familiale" je trouve, et ce n'est pas pour me déplaire. Messire Mic, vous avez la chance d'être entouré d'amis ici. Nul n'est venu, comme c'est malheureusement parfois le cas, par simple politesse, ou parce qu'il se sentait obligé, ou pour montrer la coupe de son dernier mantel. Non: tout ceux qui vous entourent ici, je le sens bien, sont pour vous de véritables amis, et leurs sentiments envers vous réchauffent cette église.

Ijarkor finit par trouver la partie du Livre qu'il cherchait.

L'Amitié Véritable... Il y a un dialogue là-dessus dans la Vita d'Aristote, et je vais vous en lire un extrait.

Citation :

Aristote avait été invité à une réception chez un riche marchand athénien exerçant également les fonctions d'archonte. Il s'appelait Polyphilos. C'était un homme riche et puissant, passionné par la philosophie. Il venait souvent écouter Aristote, aussi souvent que ses charges et son statut le lui permettaient. Sa maison était pleine à craquer, et les tables regorgeaient de victuailles.

Aristote tenait une coupe de vin qu'il venait de remplir au cratère. Il prit une feuille de vigne farcie quand Polyphilos s'approcha de lui.

Polyphilos : Aristote, cher maître. Comment trouvez-vous cette réception ?

Aristote : Je vous avoue que je préfère les plus petits comités, on ne s'entend pas, ici. Mais votre maison est splendide et le banquet est digne des plus grands rois.

Polyphilos : Merci pour ces compliments. Mais rien n'est trop beau pour mes amis et j'aime à les avoir tous autour de moi.

Aristote : Tous ces gens ici, sont donc vos amis ?

Polyphilos : Bien entendu. Nul n'entre ici qui ne soit mon ami.

Aristote : Je vois pourtant des gens de toutes extractions sociales et occupant diverses fonctions pour la Cité.

Polyphilos : Et alors ? Je ne suis pas hautain. Je laisse ça au nouveaux riches.

Aristote : Certes, c'est tout à votre honneur. Mais il ne peut s'agir d'amitié véritable. Un vrai ami est un égal car l'amitié doit être parfaitement réciproque et équitable. Si elle ne l'est pas, ce n'est plus de l'amitié mais de l'intéressement. Un roi ne peut rien attendre d'un mendiant, ce dernier est incapable de l'aider en cas de besoin, or l'entraide est la base de l'amitié. Donc il n'y a pas d'amitié possible entre personnes par trop inégales.

Le jeune fils de Polyphilos s'était approché.

Eumónos : Je le répète sans cesse à mon père. Ces gens ne sont pas ses amis et il doit prendre ses distances.

Aristote : Ce serait tomber dans l'excès inverse, jeune homme. L'amitié est le plus grand bien de l'homme. Elle noue les liens des communautés. Et les communautés forment à leur tour la Cité. L'amitié permet les relations sociale et l'Humain peut alors prendre part dans les affaires de la Cité. Et comme la vertu cardinale de l'homme est la participation à la cité, l'amitié est une chose essentielle.

Eumónos : Mais comment trouver un parfait égal ?

Aristote : Ce n'est pas nécessaire. Il faut surtout que l'intéressement ne soit pas trop prononcé dans le chef d'un des prétendus amis. Le juste milieu, celui de la vertu, c'est de savoir s'entourer d'amis véritables, de gens qui peuvent compter sur vous et sur qui vous pouvez compter.

Polyphilos et Eumónos hochèrent la tête pour marquer leur accord. Aristote s'éloigna de quelques pas avant de se retourner.

Aristote : Ces feuilles de vigne sont délicieuses, aussi délicieuses que le conseil d'un ami, vous ne trouvez pas ?

Ijarkor referma le Livre des Vertus.

J'aime bien ce passage, pas simplement parce qu'il parle de l'amitié, mais parce qu'il montre, à travers les réponses qu'Aristote fait à ses hôtes, que rien n'est simple, et qu'il faut se méfier des idées toutes faites.

Quant à l'Amitié Véritable, c'est finalement l'une des composantes de cette Amitié Aristotélicienne dont nous tous, les Croyants, souhaitons voir l'avénement. Et les Fidèles, qui sont les Croyants baptisés, le veulent plus encore puisqu'ils s'engagent, par le respect des Vertus, à participer à cette avènement.

Puis, se tournant vers Mic.

Messire Mic, veuillez me rejoindre à présent.

Et bien allons vers le baptistère, avec dame Arthaud, votre marraine.

Ijarkor marqua un temps d'arret, en se frottant le menton.

Hum... non ! Nous ne sommes pas si nombreux après tout.

Et s'adressant à toutes les personnes présentes.

Aller ! Vous tous, venez nous rejoindre près du baptistère. Oui, oui, même vous dame Sindanarie. Vous arrivez au bon moment : vous n'avez raté que mon prèche, ajouta-t-il en riant