[RP] Mariage de Léanice et McTyle, dimanche 14 décembre 1456

[ Dimanche 14 décembre 1456 ]



La veille, Ijarkor avait soigneusement nettoyé et arrangé l'Eglise, dépoussiérant les teintures et lustrant les statues et les sièges. En effet, ce dimanche allait être consacré à la célébration d'un mariage entre des membres de la noblesse limousines.

Non qu'il pensait que ses paroissiens habituels n'avaient pas droit aux même égards que les respectables personnes qui viendraient sans doute le lendemain; mais il se disait que ces dernières, du fait de leur mode de vie, étaient peut-être moins habitués à la rudesse paysanne qu'on percevait parfois sur les vieilles pierres de l'église.

Pas de coussins pour les bancs néanmoins. A l'impossible, nulle n'est tenu, même pas Aristote. Mais les braséros étaient pleins et l'église bien chauffée.

Tout était prêt. Ijarkor ouvrit la porte. La neige devant l'entrée avait été dégagée. A l'intérieur, un groupe de musiciens envoyé par messire McTyle avait pris place prêt de l'orgue.



Ijarkor leur demanda de jouer, afin que les premiers arrivés puissent attendre les suivants en musique.

Que devons-nous jouer ? demanda la chanteuse du groupe.

Ijarkor se sentit pris aux dépourvu.

Heu... je ne sais pas... disons quelque chose du pays de messire McTyle, quelque chose qui fait du bien aux oreilles.

La chanteuse regarda le curé d'un air étonné. Comme si la musique pouvait faire du mal aux oreilles ! Mais elle ne répondit pas, et elle et ses amis commencèrent à jouer.

A peine trois pas dans la nef et je m'arrêtai net, retenant Léanice par le bras... du choeur monte une mélodie...

En une seconde, la gorge nouée, les yeux embrumés... la tête pleine d'images... Par les Dieux... Eire... Le Clan... Père, Mère... les falaises de Cork... les troupeaux de chevaux sauvages... Je cherche la main de Léa.. j'ai besoin de sa présence, de la toucher... doigts qui se nouent fébrilement comme pour se rassurer pressés de s'unir pour le meilleur, pour toujours...

Je fermes les yeux, je me sens vaciller un instant... Vingt longues années... vingt siècles... Quête impossible, utopie d'un autre âge... Vingt années d'errances de souffrances de larmes et de sang... mains rougies, yeux rougis... avancer, encore et encore... Le regard sans cesse tourné vers demain car aujourd'hui n'apportait que mort et chagrin... car toujours au fond de moi brillait le regard de l'Oracle et sa voix... Oh... cette voix : " Tu ne pourras revenir qu'une fois ta quête accompile... tu ne pourras revenir..."
Nuit et jour cette phrase avait rythmé ma vie... fuite en avant vers celle qui... Qui était elle... Combien de fois avais-je cru LA trouver ?... Combien de fois l'espoir... ce fol espoir souleva-t-il mon âme brisée ?...
Et quand, enfin résigné à accepter mon échec... Elle m'apparut... nimbée de lumière... de cette lumière qui éblouit sans aveugler... C'est Elle qui prit ma main pour me guider en ce lieu... C'est Elle qui sécha mes pleurs, qui pansa mes plaies... qui me mena jusqu'à Dieu... et que demain j'allais épouser devant LUI...
Je n'essayais même pas de retenir mes larmes car en cet instant c'étaient des larmes de bonheur... je ne pouvais en avoir honte !
Au bout de vingt ans... le bout du tunnel... la lumière... Elle m'éblouissait... Tel un prisonnier claquemuré au fin fond d'une sombre oubliette qui soudain est remis à la liberté et à la lumière du jour... je retrouvais la lumière...

- mon Ange .. tu commences par ce côté de l'allée, et moi je fais l'autre .. nous garderons la grande gerbe pour le devant de l'autel ...

Je sursautai malgré que ma douce ait murmuré des mots... J' acquiescai silencieusement et m'exécutai.


Enfin, la décoration s'achève... mes pas me portent près de l'autel et je réalise enfin pleinement ce qui m'arrive.

L'église est modeste mais charmante... on est loin des ors criards de la Carhédrale de Limoges et cela me convient. Je n'ai jamais aimé le luxe tapageur.
On sent ici planer l''esprit de Dieu, mais aussi l'âme de son serviteur, le Père Ijarkor. Il est bien à sa place ici dans ce sanctuaire discret mais sincère, sans doute plus proche de la Vérité que les Prélats.

Je suis heureux de voir célébrer notre mariage en l'église St Paul de Guéret, nous serons ici plus près de ce peuple dont je sus issu et que jamais, malgré ma fraîche noblesse je ne renierai, pas plus que je ne renierai mes racines profondes... Un homme sans racines est un homme sans passé, sans histoire... sans références et sans attaches... Comment pourrait-il vivre avec un idéal à défendre... ? Je réalises soudain que ce sont mes racines qui m'ont permis d'arriver jusqu'ici... et surtout d'avoir eu la force de me relever après chaque chute.

En récompense, ma Quête s'achevait par la découverte de l'amour de ma douce, mais aussi par la découverte de Dieu !

Que pouvais-je encore demander de plus ?...

Sans presque y penser, je m'agenouillai devant le choeur e, les yeux levés vers la lumière qui tombait des vitraux, je remerciai le Seigneur avec ferveur... renouvelant le serment de ne jamais faillir à mes devoir, ne jamais faire démentir ma devise : HONNEUR ET FIDÉLITÉ

Arthaud avait revéti sa plus belle robe afin d'assister au mariage de Leanice (plum ayant eu la gentillesse de la retouche pour qu'elle puisse la mettre)



elle savait que du beau monde se trouverait présent à cette cérémonie et ne voulait point paraître mal à l'aise;

Elle pénétra dans l'église ,se signa et pris place afin d'attendre le début de la cérémonie. elle espérait que Plum pourrait se libérer afin d'y assister

Elle était trés émue à l'idée que son amie allait de nouveau gouté au bonheur et avait rencontré un compagnon qui pourrait de nouveau emplir son coeur de joie et d'amour. elle méritait d'être heureuse.

Marie, en Poitou, ne pouvait se rendre au mariage de son ami et vassal, Mac avec Leanice.

Elle rédigea donc une missive et chargea un valet de le porter accompagné des cadeaux prévus.

Citation :

Mac, Leanice,

Voici arrivé le grand jour pour vous, profitez en, vous verrez il passe toujours trop vite.

Flaiche, les enfants et moi ne pouvons être présents près de vous mais y sommes en pensées.

Nous vous souhaitons une vie heureuse et longue, une famille qui remplisse vos jours de joie et vous embrassons.

Faict à Poitiers le 11ième jour du mois de décembre 1456

Le valet ayant trouvé le futur marié lui remit la missive et fit déposer les cadeaux où il le lui indiqua.

Aujourd'hui était un jour à ne pas manquer. En effet son amie de toujours retrouvait le bonheur. Se préparer...revêtir sa robe de velours noir et pourpre, arranger sa coiffure et vérifier une dernière fois que tout était parfait. Se retourner et apercevoir son époux, lui aussi vêtu pour l'occasion. Ceci fait, tout deux se rendirent à l'église.

Arthaud était déjà présente, sourire à cette dernière. Puis elle vit Dragonnet.. oh..et bien mettre ces sentiments de côté.. un jour de trêve, oui pour léa.. et après tout il ne lui avait rien fait, elle lui fit donc un léger signe de tête et se dirigea vers Arth, au bras de Ranna. Zak s'installa prêt d'elle et lui fit une bise, ne manquant pas une petite caresse à son ou sa futur(e) filleul(e).

Comment vas tu ma Arth ? Cela va être une belle cérémonie.. j'ai hâte de voir les futurs mariés ! lui chuchota elle avec un petit sourire.

Cibeline était ravi, elle avait été invité au mariage de Messire MacTyle et de Dame Léanice de Kénéwuik.
Elle avait déniché une belle robe.
Elle s'apprêta et entra dans l'église se faisant discréte.

Elle remarqua que bon nombre de personne étaient déjà arrivé, elle se mit au fond de l'église et pria en attendant l'arrivée des futurs mariés.

Je suis sûrement en retard, je vile à travers les rues tout en ajustant ma cape et mon col que j'ai revêti pour l'occasion.



Il n'y a personne dans les rues, tout le monde doit déjà y être ... Je me dépêche . J'arrive enfin devant les portes de l'église, essoufflé, les pommettes roses. Je m'arrête un instant, souffle, reprend ma respiration, inspire un grand coup et pousse la porte.

Je ne m'étais pas trompé, l'église est bondée, la cérémonie va commencer. Je viens prendre place en passant par le côté pour me faire discret. Je m'assois et attend que le spectacle commence.

Un grand jour pour ces deux êtres d'une grande valeur sentimentale pour moi ...

A l'entrée de l'Eglise St Paul, j'accueillais un a un les invités... Sobrement, d'un sourire, d'une poignée de main chaleureuse, d'un poutou amical, selon le cas.
Quel plaisir de voir mes amis et connaissances honorer ce merveilleux jour de leur présence.
J'étais honoré de la présence du Vicomte... nous ne connaissions guère, mais je le savais courtois et un ami de Léanice... cela me suffisait en ce jour.

Je déplorais un peu l'absence de mes Suzerains et amis Marie Alice et Flaiche; mais je les savais retenus par des tâches importantes... et leur témoignage m'allait droit au coeur... ils étaient là... en mon coeur et je savais être dans le leur.

J'avoues être un peu gauche et maladroit, je ne suis guère habitué à ces mondanités, et Aristote soit loué, le Père Ijarkor vint me rassurer un peu.

- Messire, nous pourrons commencer dés que vous le souhaiterez, et bien sur, lorsque la mariée sera arrivée. Mais savez-vous que nous avons une chose en commun ? c'est notre premier mariage à vous comme à moi Very Happy Et je viens de me rendre compte que j'ai oublié de vous demander qui était votre témoin et celui de votre épouse !

Je le regardai en souriant... décidément, cet homme-là me plaisait, tant par sa franchise que par son humour.

- Mon Père, vous me rassurez...et contrairement à vous j'espère ne plus en avoir... La mariée ne va tarder... quant à nos témoins... Il s'agit de Dame Auriane pour mon épouse et Corenthine dicte Finitou, Dame de Serran, pour moi.
Ma promise attend son cavalier pour faire son entrée... Ce que femme veut, mon Père...

Je le regardai en souriant...

Aldric entre en courant... je l'interpelle...

-Hep... Aldric... veux-tu aller chercher Dame Léanice?... Je crois que son cavalier lui a fait faux bond... merci...

Même pas le temps d'aller s'asseoir et déjà sollicité ... Je repartis donc en sens inverse aussi discrètement que j'étais arrivé après avoir fait signe à mac que j'avais entendu sa requête ...

Arrivé devant les portes de la maison de Dieu, je vis Léa, seule, comme un louveteau abandonné, frigorifiée.
Je m'approchais d'elle en souriant et lui proposa mon bras.

"Si Madame veut bien se donner la peine..."

Mc Tyle

Citation :

Hep... Aldric... veux-tu aller chercher Dame Léanice?... Je crois que son cavalier lui a fait faux bond... merci...

Aldric

Citation :

"Si Madame veut bien se donner la peine..."

Drago se glissa, s'interposant..

Désolé , mais la dame m'avait promis cette danse..Il faudra attendre le prochain mariage.

Lèanice,tu es superbe, m'accompagnera tu jusqu'a l'autel?

Je n'eut pas le temps de bouger que je me retrouvais seul, sous la neige, le bras tenant une personne invisible ...

Mais après tout, chose promise chose due, si elle lui avait promis cette danse ... Et puis si ma mémoire est bonne, j'avais déjà dansé avec Dame Léanice. Un sourire vint éclairer mon visage à cette pensée ...

Oh! mais une silhouette familière arrivait au coin de la rue ...

La petite église se remplissait peu à peu... tout le monde était là...

Nos témoins... nos amis...ma douce Léa... magnifique, épanouie... je restai bouche bée devant tant de grâce et de beauté. Cette femme merveilleuse allait, dans quelques instant devenir ma compagne pour la vie... J'en frissonnai de bonheur.

Enfin, je me tournai vers le Prêtre... d'un battement de cil, je lui fis comprendre que notre sort était désormais entre ses mains.

Arthaud sourit à Zak et tourna son regard en direction de l'autel où Leanice iradiant de beauté et son promis la dévorant des yeux attendaient le début de la cérémonie. Qu'ils semblaient s'aimer ces deux là . ils formaient un couple trés harmonieux.

Arthaud caressa distraitement son ventre ,pensant à son bien aimé qui semblait avoir été encore une fois retenue par ses obligations...........