[Archivage] Messes à l'Eglise de Gueret - d'avril à juin 1457

[ Messe du dimanche 26 avril 1457 ]

Ijarkor retrouva avec plaisir son activité sportive dominicale favorite: faire sonner les cloches. S'il y avait encore des Guéretois qui ignoraient que leur curé était de retour, ceux-ci en furent promptement informés par la vigueur et la longueur inhabituelle du concert de cloches qui sonna le début de la messe.



Redescendu du clocher, Ijarkor s'installa au préchoir pour commencer son office.

Bonjour mes amis,

C'est avec une grande joie que je vous retrouve ici après plus d'un mois d'absence. Mais je sais que notre église n'est pas restée vide pour autant. D'abord, parce que c'est la maison du Très Haut, et qu'en tant que telle, Sa présence fait que même une personne qui semble isolée n'y est jamais seule. Et ensuite, parce que je sais que les Fidèles de Gueret et d'ailleurs y sont venu prier.

A ce sujet, je voudrais remercier dame Arthaud, qui a eut la bonne idée d'organiser des communions en mon absence. Car la communion est avant tout la mise en commun de notre amour pour le Très Haut, matérialisé par le partage du pain et du vin. Et il n'est point besoin de prêtre pour l'organiser, de même qu'il est possible de communier en tout lieux, pour tout ceux qui souhaitent, avec leurs proches, créer un moment d'Amitié Aristotélicienne véritable.

A présent, commençons cet office par affirmer notre Foi dans la prière.



Ijarkor marqua un temps, puis ouvrit le Livre des Vertus.

Actuellement séjourne à Gueret l'un des Cardinaux qui dirigent notre Eglise, Son Éminence Clodeweck de Montfort-Toxandrie. Il est l'assistant du Cardinal Cyril Kad d'Azayes dans la direction de la Congrégation de la Sainte Inquisition. Certains d'entre vous ignorent peut-être le rôle de la Justice de l'Eglise, aussi ce sera l'objet de mon sermon. Mais auparavant, je vais vous lire un extrait de l'hagiographie de Saint François de Gênes, l'inspirateur de cette noble institution.

Citation :

( François de Gênes ) constata que le Royaume était ravagé par le vice. (...) Devant lui, les gens ne semblaient plus croire au message du Très Haut, sombrant dans la luxure, le vice, et l’acédie. Le royaume était désespoir. Se souvenant des écrits d’Oane sur la fin des temps, François le Génois prit peur : devant lui se trouvait le même spectacle de désolation. Il se souvint alors de la mort du Père Suger, et des conditions qui existaient alors à Lyon, et qui menèrent la foule à pareille calomnie. Il prit peur, et décida d’agir, avant que l’horreur ne se reproduise. Il se souvint alors de la parole de son mentor.

Citation :

Il s'agit d'éviter que la peste hérétique nous contamine, ainsi il est préférable de sacrifier quelques âmes hérétiques pour sauver toutes les autres, et lorsqu'il s'agit de sauver des âmes, les corps n'ont plus d'importance, le spirituel étant infiniment supérieur au temporel, il ne faut guère hésiter à devoir ôter la vie aux méchants lorsqu'il s'agit de sauver des âmes des Enfers !!!

Inspiré par ces sages pensées, et revigoré par sa récente rencontre avec le Pape, François reprit le bâton de pèlerin. Pour lui, désormais, la seule cause était la survie des âmes, et la situation quémandait des prêches plus efficaces que jamais.

Il combattit alors l’hérésie avec plus de vigueur et de force que jamais. Mais, comme il suggérait que le feu seul pouvait arriver à bout de son combat, certaines personnes prirent d’abord peur, devant tant de conviction et de fureur. (...). Alors, François su les réconforter, une fois de plus (...):

Citation :

Aristote nous dit que le Très Haut nous a légué le libre arbitre.
Alors, la question se pose : est-on libre de croire en ce que l'on veut, mes amis ?
Sachez qu’il est de notre devoir que de les aider MALGRE EUX à entrer en Paradis, il s'agit de les contraindre POUR LEUR BIEN, la Félicité de l’âme étant infiniment plus importante que les aléas de la vie terrestre.
Nous ne devons pas être libre de croire ce que nous voulons quand cela risque de nous mener aux enfers, il faut donc encadrer et restreindre la Liberté de Pensée et de Croyance à la Seul Foi Aristotélicienne car elle est Juste et Bonne, contenant la Vérité et est la Clef pour entrer en Paradis.

Rassurés, et comprenant que leur héros local n’avait pas perdu la tête, mais travaillait plutôt à leur salut, ils entreprirent d’aider François dans sa quête.

Suite à ces prêches, les hommes de la Sainte Église se rassemblèrent autour d'une nouvelle congrégation, qu'ils nommèrent l'Inquisition, et qui avait pour mandat de préserver ces quelques préceptes. Au début, ils n'étaient que quelques uns. Puis, se fut les paroissiens eux-même qui réclamèrent de leurs théologien la protection divine. Aujourd'hui, l'oeuvre de St-François n'est plus à défendre...

Ijarkor referma le Livre des Vertus, et s'adressa à nouveau à ses paroissiens.

Je pense que vous l'avez maintenant compris: réaliser l'Amitié Aristotélicienne sur Terre n'est possible que si tous les hommes y prennent part. C'est pour cela que nous devons, sans relâche, convaincre et expliquer pourquoi les enseignements d'Aristote et de Christos sont les seuls qui conduisent à la Vertu et éviteront l'apocalypse. Là est notre rôle, à nous, les prêtres, mais tous les Croyants peuvent aussi participer à cette oeuvre divine.

Mais si, malgré tout ces efforts, certains refusent de voir la Vérité, et prêchent d'autres règles, d'autres Lois, que doit faire le Croyant ? Doit-il ignorer ceux qui critiquent l'Eglise et salissent ses membres par leurs paroles impures et mensongères ?

Non ! La Terre est comme un champs de maïs: pour que les épis croissent vigoureusement vers le Soleil, le paysan sait bien qu'il faut arracher sans hésiter les mauvaises herbes; car sinon, leur indécente prolifération risquerait de souiller la totalité du champs, et d'étouffer les plants de maïs prêt à pousser.

Il en est de même avec les âmes: pour qu'elles s'élèvent vers le Paradis, elles ne doivent pas être détournées du droit chemin par les idées scandaleuses véhiculées par les hérétiques. Et c'est là que l'Inquisition intervient. Ses membres peuvent mener l'enquête et conduire de justes procès afin d'éradiquer l'hérésie.

Les autorités comtales sont là pour garantir le bien être des corps. Leurs décisions en matière d'économie et de coutûmes nous assurent subsistance et protections. Mais ils savent aussi que ceux qui refusent d'appliquer les Lois doivent être chatiés, sans quoi les Lois n'auront plus aucun effet. Aussi disposent-ils d'un tribunal permettant d'arrêter voleurs et escrocs.

Et bien c'est la même chose pour l'Eglise. Son domaine est le bien-être des âmes. Sa Loi, le Dogme, doit aussi être appliquée. Aussi lui faut-il, à elle aussi, un Tribunal pour empêcher de nuire ceux qui refusent le Dogme: là est le rôle de la Sainte Inquisition.

Son sermon terminé, Ijarkor se dirigea vers l'autel où étaient disposés le pain et le vin.

A présent, je vous invite à venir communier en venant partager ce pain et ce vin – un petit vin berrichon que j'ai rapporté de Saint-Aignan, et dont le goût exquis ne peut être qu'une preuve supplémentaire de l'Amour que le Très Haut nous porte.



Allez en paix mes amis.

[ Dimanche 3 mai 1457 ]

Pour cette messe du renouveau, Ijarkor avait fleuri l'autel, et comptait bien sur ses paroissiens pour couvrir de fleurs les rangs de la nef.



Puis il monta au clocher, non sans quelques difficultés étant donné que l'humidité printanière faisait souffrir ses articulations, et sonna vigoureusement les cloches.



Une fois les paroissiens installés, le curé put commencer son office.

Bienvenu mes amis, et merci d'avoir apporté toutes ces fleurs (ou pas ^^), qui symbolisent le retour du printemps. La coutume aristotélicienne veut que le jour de Pâques soit célébré le retour des beaux jours; hélas, j'étais absent à ce moment-là.

Mais qu'importe ! Faisons fi du calendrier, et fêtons la Pâques quand cela nous chante. Et pour cela, chantons cette belle prière que l'on doit à l'Archange Gabriel, l'archange de la Tempérance:



C’est un message d’espoir qu’il nous a donné là, et comme lui, ne cherchez pas à marquer l’esprit des gens mais cherchez juste à être un exemple pour eux. Rien de telle qu’une bonne boulasse bien contagieuse que pour éloigner les vapeurs de l’acédie que nous envoie Lucifer.

Pour pâques, il est de coutume de rappeler que nous somme tous descendants des survivants d’Oanylone, et que 40 jours après la destruction de la cité, Oane lui-même a annoncé le renouveau.

Mhour a écrit de grandes choses, mais peu nous sont parvenues, toutefois voici un extrait en rapport avec ce jour, raconté par son fils. Cela se passe donc dans la tribu de Vertueux qui survécurent à la chute de Oanylone, et qui, conduite par Mhour, traversa le désert pendant 40 jours.

Citation :

Le quarantième jour, Oane nous apparut, ceux qui avaient vu sa statue au grand temple, le reconnurent directement et se mirent à genoux, se frappant la poitrine en le suppliant d’intercéder pour eux auprès de Dieu.
Il se dirigea vers mon père, et lui dit :

Oane a écrit:

« Mhour, ton fils est le premier né depuis le jour des cendres, tu as guidé ta tribu quarante jours durant dans la privation et la prière sans jamais rien demander pour toi, sache que tes prières ont été entendues et que demain sera un jour gras pour les tiens. Vous arrêterez de vous lamenter sur les fautes des anciens, car Notre Créateur m’a dit « Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée » et non pour les fautes de ses pères.

Vous devez vivre l’avenir et non pleurer le passé, sois le guide de ton peuple, et instruis ton fils pour qu’il ouvre la voie qui conduira aux prophètes.

Dieu ne demande que votre amour et vous ne pouvez le lui donner que si vous vous aimez vous-mêmes, que le pardon des fautes soit donné au repentis, mais bannissez celui qui récidive contre la parole donnée.

Demain est un cadeau de dieu, faites la fête car ça sera le jour du renouveau, que les quarante jours passés ne soient pas l’image de votre vie, ne cherchez pas Dieu dans la souffrance, mais souvenez-vous d’avoir souffert pour ne pas le perdre. Je vais vous laisser poursuivre votre vie, reposez-vous et faites la fête avec tout ce qui vous reste de nourriture et de vin, car demain sera le jour du renouveau. »

Ma tribu fit donc la fête, ceux qui avaient encore du pain le partagèrent avec leur voisin, le vin fut lui aussi partagé jusqu’à la dernière goutte, et en ce jour fut le jour premier jour gras depuis le mercurii des cendres.

Tout le monde dormit comme moi, c’est-à-dire comme un gros bébé que j’étais, et en se réveillant avec le soleil les gens virent qu’il y avait une source qui coulait non loin, et un peu plus loin une oasis remplie de fruits, et d’animaux.

Au centre de l'oasis se dressait une stèle sur laquelle était fixée la tablette d'Oane, la tablette reprenant les commandements de Dieu. Cette pierre qui avait été gravée par les doigts du Créateur et confiée à la première communauté pour qu'elle n'oublie jamais qu'au-delà de l'Amour nous étions aussi liés à la loi de la Création.

Cette pierre qui pourtant aurait dû disparaître avec la cité était là. Intacte mais écrite dans une langue que désormais nous ne savions plus lire... Mais les lois du Très Haut nous n'étions pas prêts à les oublier à nouveau.

C’est donc là, près de la stèle que mon peuple s’installa en majorité. Depuis plus de quarante années de paix et de bonheur nous vivons ici, et nous prions Dieu de pardonner à ses enfants...

D'autres ont continué vers la mer et par delà la mer, pour étendre la race humaine de part la création.

Depuis, chaque année, la coutume veut qu'au jour de Pacques, cette apparition miraculeuse de Oane soit célébrée, et qu'on festoie comme festoyèrent alors les hommes qui suivirent A. Mhour.

Ijarkor referma le Livre des Vertus et sourit malicieusement.

Et puisqu'il parait que dorénavant, il faut qu'on RESPIRE, j'espère que ces fleurs dont nous partageons ici les senteurs enchanteront nos narines.

En maintenant, communions ensembles dans le partage du pain et du vin, afin que notre Foi en le Très Haut et ses Prophètes rayonne sur le monde et soit l'amorce de la future Amitié Aristotélicienne future.



Allez en paix, et que le Très Haut vous garde !

[ Messe du dimanche 10 mai ]

C'est sous une pluie battante qu'Ijarkor monta péniblement au clocher pour appeler les Fidèles à la messe. La pluie est bonne pour les récoltes, pensa le curé, mais moi, je ne suis pas un épi de maïs ! La seule chose qu'elle favorise chez moi, ce sont des douleurs dans mes articulations.



Le curé monta au préchoir pour commencer son office.

Chers amis,

Je suis heureux que la pluie ne vous ai pas empêché de venir à la Messe, et en vérité, cela ne m'étonne guère, car rien n'arrête la Foi en marche !

Pour commencer, j'aimerais que nous priions ensembles pour le Salut d'un de nos concitoyens, messire Rabiadelpueblo, dont la vie terrestre s'est achevée il y a quelques temps. Ce n'était ni un notable, ni un Fidèle de notre église, mais pendant son court passage sur Terre, il a su s'attirer l'amitié de certains d'entre nous, et ceux-ci ne l'ont pas oublié.

Son avenir est maintenant entre les mains du Très Haut, qui, comme il le dit à Sypous dans le Livre des Vertus,

Le Très Haut a écrit:

Dans ce cas, je jugerai toute ta vie, les moments où tu as su oeuvré pour la vertu et ceux où tu t’es détourné d’elle.

N'ayons pas la prétention d'être à la place du Créateur, aussi contentons-nous de chanter une prière afin que Rabiadelpueblo soit accueilli au sein du paradis solaire par Aristote et Christos.



Ijarkor laissa le silence retomber, avant d'enchaîner sur un sujet tout autre.

Certains le savent peut-être, il y a deux mois a été signé un nouveau concordat entre le Comté du Limousin et de la Marche et l'Eglise Aristotélicienne. Un concordat est, je le rappelle, un traité qui régit les relations entre l'Eglise et un Etat souverain, c'est-à-dire un Royaume, un Comté ou un Duché.

Ce nouveau concordat, très novateur, a pour objectif de faciliter la formation des clercs, afin que dans toutes les églises du Limousin, il y ait un curé ou un diacre pour dire la messe, et faire les sacrements. Car c'est loin d'être le cas pour le moment !

Or il se trouve que la comtesse Ewaele de la Boesnière, qui sera bientôt élue comtesse du Limousin faute d'autre candidat, a décidé de remettre en cause ce concordat, soit disant trop favorable envers l'Eglise. Voici les clauses du texte qu'elle conteste:

Citation :

Le Comte peut, s'il le souhaite, offrir un siège au Conseil Comtal à l'un des Prélats juridiquement en poste, Evêque ou Archevêque. Ce siège ouvre le droit de participation à tous les débats du conseil, au même titre que tout conseiller Comtal, et au vote sur les questions religieuses.

III.4 Un conseiller a la religion sera choisi par le Comte du Limousin conjointement avec le Clergé Limousin parmi ce dernier ou parmi les fidèles justifiant de plus de six mois de baptême effectif et pouvant présenter un certificat de séminaire dument validé par Rome. ( etc. )

IV.11 : Comté s'engage à soutenir financièrement le clergé, soit de lui même, soit via la mairie de la ville concernée :
- A prêter la somme de 1500 écus durant deux jours à la personne résidant cette ville qui s'engage à prendre la voie de l'Église (l'aider à son passage niveau 3). Cette personne devra être, ou avoir été ordonnée par l'Evêque ou l'Archevêque. La demande de prêt se fera auprès l'archevêché qui transmettra celle-ci au Comte du Limousin.

- En s'assurant de pouvoir faire escorter tous clercs qui auraient le besoin de se déplacer pour le bien de l'Église. Le clerc qui fera une demande d'escorte au Conseil Comtal devra en informer son évêché.

- Tout clerc actif de la sainte église Aristotélicienne Romaine résidant en Limousin pourra faire la demande d'une exonération d'impôts comtales et municipales (remboursement fait par les autorités temporelle)

VI.1 : L'archevêque de Bourges, de Bordeaux, ainsi que les évêques d'Angoulême, et de Limoges peuvent lever une garde épiscopale au sein des paroisses du Comté qui dépendent de leur diocèse, mais, elle ne doit pas porter atteinte aux intérêts Comtaux.

VI.2 : Les corps d’armés et les lances de cette garde pourront librement circuler sur l’intégralité du territoire Limousin. Les déplacements importants seront signalés au Conseil Comtal.

Tout prélat commettant une infraction civile ne pourra être jugé que par ses pairs. Ils bénéficient donc d’une immunité politique qui ne pourra être levée que pour des faits de trahison & haute trahison avérés et garantis, nécessitant une contre requête, par une institution supérieure telle la Pairie ou la Haute Cours de Justice. Le déroulement et le mode de jugement devront être décidés en concertation avec la Curie.

Ce dimanche, dans cette église, notre coeur - le mien, le votre - est probablement partagé:
- Nous sommes des croyants, et à ce titre, nous savons que l'Eglise est l'instrument du Très Haut pour amener sur Terre l'Amitié Aristotélicienne, et donc qu'il faut faciliter son action.
- Mais nous sommes aussi Limousins, et pour cette raison nous souhaitons que les intérêts de notre Comté soient préservés et défendus par le Conseil que nous élisons.

Aussi, j'aimerais ouvrir ici le débat. Que pensez-vous de ce concordat et des clauses qui sont actuellement contestées. Pensez-vous, comme la future comtesse, qu'elles sont mauvaises pour le Comté, et pour quelle raison ? Ou pensez-vous qu'en favorisant l'action de l'Eglise, ces clauses sont bonnes et doivent être conservées ?

Parlez sans crainte ni honte quelle que soit votre opinion ! Nous sommes ici dans un lieu dédié à Aristote, qui toute sa vie a encouragé le débat d'idée. Aussi de tels débats sont naturels en cette église.

Ijarkor se tut alors, attendant que les paroissiens donnent leur opinion.

---------------------------------

Soit le sujet n'a pas l'heur de plaire, soit l'esprit d'Aristote et de son académie a quitté ces lieux, se dit le curé.

Puis, Ijarkor se souvint d'un des dialogues d'Aristote, qui se terminait par:

Livre des Vertus a écrit:

Aristote : "Ne me remercie pas, remercie les astres ! Tiens, prend ces pièces et va nous cherchez un peu de vin chez Oinos"

Oui, c'était celui qui concernait la nature des astres, avec le disciple Sargas.

Passons donc au vin, pensa-t-il.

En maintenant, communions ensembles dans le partage du pain et du vin, c'est tout de même plus agréable que le concordat, je vous l'accorde



Allez en paix, et bon dimanche !

[ Messe du dimanche 17 mai ]

Le baptistère... les cierges... la médaille... Dans sa tête, Ijarkor vérifiait que tout était prêt pour le futur baptême. Mais auparavant, il y avait la Messe. Une fois tous les paroissiens installés, le curé put commencer son homélie.

Cher Paroissiens,

Aujourd'hui, une fois encore, notre assemblée va accueillir en son sein un jeune Croyant, qui a décidé de montrer à tous son Amour du Très Haut et de ses Prophètes en rejoignant la communauté des Fidèles.

Qui plus est, il souhaite s'engager au service de l'Église, aussi je voudrais que nous priions tous ensembles pour lui, afin qu'il se sente soutenu sur ce difficile chemin vers la Connaissance du dogme.



Je vais maintenant vous lire un extrait de l'hagiographie de Saint-Lazare, qui illustre le fait qu'il existe toute sorte de serviteurs du Seigneur.

Citation :

Puis, c'est la révélation : Selon ses propres dires «un Archange m'est apparu après un sacré tampon lors d'un match de Soule». Dès lors Lazare, cultive à la fois la voie religieuse ainsi qu’une fantastique carrière de Soulard. Ses nominations de Prêtre à la Cathédrale d'Autun et de Capitaine de l'équipe de Soule d'Autun, à l'âge de 20 ans, lui valurent le surnom de Prêtre Soulard, d'où une certaine confusion. Lazare partage donc son temps et son énergie entre la foi qu'il prêche dans la Cathédrale d'Autun et les conseils qu'il prodigue sur les terrains.

Inlassable homme d'église, il œuvre pour guider vers la voie Divine tous les croyants dans le doute, la légende rapporte qu'il avait engagé l'arbitre comme diacre pour qu'il siffle aux oreilles de paroissiens s’endormant pendant sa messe. Infatigable joueur de Soule, il lui arrivait de réaliser des sermons et des prêches en plein match, mettant en avant la soule comme facteur d'unicité et d'entraide au sein de sa paroisse.

St Lazare prèche devant l'église d'Autun, juste avant le coup d'envoi d'un match de Soule.

Mes amis, si j'ai choisi ce texte aujourd'hui, c'est pour éventuellement vous aider à ressentir l'appel au sacerdoce que le Très-Haut vous envoie. Comme vous pouvez le voir dans cette hagiographie, être prêtre ne signifie pas rester toute la journée dans son église à marmonner des prières à tort et à travers. Le prêtre est également un homme comme tout le monde, avec ses qualités et ses défauts. Appartenir au clergé ne signifie pas ne jamais avoir de distraction.

Ainsi, vous voyez bien que Saint-Lazare était joueur de soule, et jamais aucun clerc ne lui a demandé d'arrêter. Comme tout le monde, nous avons besoin de loisirs, de respirer autre chose que de l'encens, nous aspirons nous aussi aux ballades en forêt, à l'ambiance conviviale du marché en halle, et à des moments de détente, plus souvent partagés entre clercs que avec les fidèles, je vous l'accorde.

Ainsi, si vous sentez en vous cette vocation sacerdotale, vous ne vous couperez nullement du monde en rejoignant le clergé séculier. Séculier mes enfants, dans le siècle autrement dit. Si vous choisissez de répondre à cet appel, vous embrasserez un idéal de vie qui consistera à propager la vraie foi autour de vous.

Et si par hasard vous veniez à vous demander si vous ne pourriez pas faire autre chose, les congrégations romaines sont là pour vous. Vous pourrez ainsi devenir théologue, missionaire, nonce apostolique, inquisiteur ou procureur ecclésiastique, ou encore intégrer le réseau des Ordres Militaro-religieux, ou de la Garde Épiscopale et Pontificale Romaine.

Et si malgré tout vous souhaitez pouvoir vous marier, la voie du diacre s'offre à vous. Celui-ci aura également pour charge de diffuser la foi autour de lui, et pourra choisir de rejoindre lui aussi les congrégations.

Sachez-le: le Très-Haut vous appelle tous à le servir, certains en se mariant et en élevant des enfants dans la foi, d'autres seront appelés au sacerdoce pour le servir directement. Si vous entendez au fond de vous une petite voix vous y appelant, n'hésitez pas à venir me voir, à la sortie de la messe ou a m'envoyer une missive afin de m'en parler. Nous verrons ainsi à vous orienter convenablement selon vos choix de vie.

Et si mon homélie vous a plutôt convaincu de pratiquer ce noble sport qu'est la Soule, je vous invite à contacter messire Shiska, qui dirige l'équipe Comtale, les Grizzly de Ventadour. Le nom est trompeur, car cette équipe accueille tout résident du Limousin, qu'il habite Ventadour ou une autre paroisse.

Sur ces mots, Ijarkor descendit du préchoir et s'installa près de l'autel, où il reprit la parole d'une voix plus forte.

Et maintenant, j'invite messire Obelodalix à venir me rejoindre, afin que nous procédions à son baptême.

[hrp]Messe empruntée au Père Graoully, vicaire d'Autun[/hrp]

Suite et fin de la cérémonie ici.

[ Messe du dimanche 24 mai 1457 ]

Ijarkor retrouva à l'église le futur frère Obelodalix qui allait y dire sa première messe. Il lui donna les dernières indications, puis attendit les paroissiens près de l'autel.

Une fois les paroissiens installés, le curé prit brièvement la parole.

Mes amis, j'ai la joie de vous présenter le futur diacre de Guéret, le frère Obelodalix, qui va se charger de dire la messe ce dimanche. Il suit actuellement un noviciat à l'archevêché de Bourges, et j'ai pu observer sa grande Foi et ses capacités dans le domaine de la liturgie, aussi je pense que je pourrais officiellement le nommer diacre la semaine prochaine.

En effet, suite à des problèmes de santé, je vais être prochainement dans l'obligation de quitter Guéret, et de trouver une paroisse dans le sud du Royaume. Rien n'est encore officiel, aussi je préfère ne pas vous en dire plus. Néanmoins, il est certain que je ne serais plus le curé de cette paroisse dans quelques temps.

Mais Guéret ne sera pas sans clerc ! Obelodalix sera là pour les messes, et pour assurer les sacrements nécessaires à la vie des Guéretois. Aussi, j'espère que vous lui ferais un excellent accueil, et je lui laisse dés à présent ma place au préchoir.

Et Ijarkor invita Obelodalix à monter sur le préchoir pour diriger l'office.

-------------------------------------------------------------------------------------

Obelodalix monta sur le préchoir puis pris la parole

Merci mon père de me passé le relais. C'est avec un melange de sentiment que je vous parle aujourd'hui. Chers fidèles, je suis heureux mais aussi triste. Heureux de célébrer cette messe et de pouvoir suivre ce qu'a fait le père Ijarkor mais triste que celui-ci soit obligé de nous quitté à cause de problèmes de santé. Que le Très-Haut vous protège mon père. Je prierais pour vous. Et je suis sûr que les Guéretois feront de même.

A présent commençons la messe.

Tout d'abord demandons pardon pour avoir péché.





Je vous invite, cher fidèle à me suivre dans cette prière fondamentale qu'est le credo.


Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés;
En la Vie Eternelle.
AMEN

Obelodalix baissa le tête un cours instant puis repris.

J'ai constaté qu'en Halles, un jeu fort amusant était organisé. Ce jeu de pendu, qui stimule et détend l'esprit, est une marque de la bonne ambiance qui règne entre les habitants de Gueret. Bénissons donc le jeu du Pendu, car jouer ensemble, c'est une autre manière de réaliser l'Amitié Aristotélicienne que le Très Haut appelle de ses voeux. La vie en communauté est une Vertu, comme le montre cet extrait du Livre des Vertus:

Citation:

Citation :

Aristote cheminait en Attique alors qu'il avait rendu visite à un lointain parent vivant à Thèbes. Il était seul, ayant laissé la responsabilité de son école à ses meilleurs élèves. Mais à une bifurcation, il se trompa de chemin et au lieu de redescendre vers la plaine et la ville, il s'engagea dans les collines. Au bout de deux heures de marches, il se rendit compte de son erreur et avisa une habitation isolée. Il décida d'y aller demander conseil sur la route à suivre.
Au fur et à mesure qu'il s'approchait, il se rendit compte que ce qui de loin passait pour une maison n'était une mauvaise cabane adossée aux rochers, masquant grossièrement l'entrée d'une grotte.
Il frappa à la porte et héla, on vint lui ouvrir. L'homme, âgé, était à peine vêtu, et seulement de haillons. Il était maigre et hirsute.
Aristote : "Bonjour, vieil homme. Je me suis perdu et cherche le chemin de Mégare."
Ermite : "C'est si tu y vas, que tu seras perdu."
Aristote : "Je n'ai point souvenir que la ville ou les routes alentours soient à ce point peuplées de brigands."
Ermite : "Qui donc te parle de brigands. Elles sont peuplées d'humains. C'est déjà bien assez dangereux. "
Aristote comprit alors qu'il avait affaire à un ermite.
Aristote : "Dis-moi, es-tu heureux ?"
Ermite : "Si je suis heureux ? Et comment ! J'ai tout ce qu'il me faut : l'eau de la rivière, des oliviers, un petit jardin. Et comme je ne suis pas maladroit de mes mains, je fabrique ce dont j'ai besoin. Je n'ai besoin de rien, ni de personne. Je suis parfaitement heureux."
Aristote : "Un homme ne peut pas se contenter d'une telle vie. Ou alors il n'est pas pleinement humain."
Ermite : "Balivernes ! Je suis le meilleur des hommes."
Aristote : "Comment le saurais-tu, toi qui ne connais pas les autres ? Etre un humain, c'est vivre selon la vertu. Et la vertu est une pratique qu'on ne peut exprimer qu'avec les autres. Tu vis bien certes, mais tu ne pratiques aucune vertu puisqu'il n'y a personne avec qui tu puisses la pratiquer. Tu vis comme un ours, indépendant. Mais a-t-on vu un ours faire preuve de vertu ? Tu n'es pas un homme heureux puisque tu n'es même pas un humain. Un humain a des amis, où sont les tiens ?"
Ermite : "Mes amis sont la nature, mes oliviers, mes légumes."
Aristote : "Une véritable amitié se fait entre égaux. Tu es donc l'égal d'un olivier : planté et immobile. Tu survis en marge de la Cité au lieu d'y participer comme le fait tout véritable humain. Je vais donc te laisser prendre racine, adieu !"
Et Aristote reprit sa route, descendant vers Mégare.

La sociabilité, là est un aspect important de notre religion. Dieu nous a créé pour que nous vivions tous ensemble, dans l'harmonie et non renfermé sur nous-même. Il a fait de nous des créatures sociable pour vivre en collectivité dans les cités et non comme Ermite. Je vous incite donc à continuer ce jeux qui nous rassemble tous.

Cher fidèle il est l'heure à présent de partager le pain et le vin de la communion.




Pour finir, je vous invite à vous rendre dans la halle de Guéret car la ville de Guéret recherche des personnes pour organiser des festivité entre la ville de Chateauroux et la nôtre. Ce qui pourrait renforcer nos liens entre villes voir Comtés.
Merci encore au père Ijarkor pour son enseignement et son année passé au service des villageois. J'espère pouvoir faire de même.

Chers paroissiens je vous souhaite un bon après-midi et un bon repas familiale. A très vite dans notre chère église.

Puis Obelodalix fit sonner les cloches de la fin de la messe.

[ Messe du dimanche 31 mai 1457 ]

Ijarkor et Paul montèrent au clocher et, se pendant aux cordes, firent vaillamment sonner les cloches qui résonnèrent dans le ciel ensoleillé de Guéret.



Une fois les paroissiens installés, Ijarkor prit la parole.

Bonjour les amis,

Aujourd'hui, je vais momentanément laisser tomber le Livre des Vertus, pour vous raconter les évènements auxquels j'ai eut la chance d'assister dernièrement.

En effet, je me suis rendu à la cérémonie en l'honneur de Saint-Arnvald, qui s'est déroulée dernièrement à l'Abbaye Cistercienne de Noirlac. Je vous ai déjà présenté cette abbaye, très conviviales et agréables, lors d'une précédente messe. N'hésitez pas à vous y rendre cette été par exemple, si vous cherchez un lieu de retraite sympathique.



Bref, nous étions nombreux ce jour là, dans l'abbatiale Saint-Bernard. Je n'avais jamais vu un tel rassemblement de clercs, de nobles, de prélats de toute sorte, de moines, de fidèles, de membres des divers Ordres Militaro-Religieux... bref l'abbatiale était bondée !

Tous regrettaient l'absence de Frère Roger, le recteur de l'Ordre Cisterciens. En effet ce cher Frère Roger avait été frappé quelques jours auparavant d'une maladie mortelle, la fatale Eradicus Doublecomptis.



Mais la tristesse n'empêchait pas la cérémonie de se dérouler dans la joie. Confession et Credo furent chantés dans l'allegresse. Bref, tout se passait normalement, quand soudain un vitrail vola en éclat ! Un aigle noir pénétra dans l'abbatiale, et survola l'assistance par deux fois avant de ressortir par où il était entré !

Ijarkor se remémorait cette scène qu'il n'était pas pret d'oublier.



Un tel évènement laissa sans voie toute l'assemblée. Mais le plus étonnant était à venir ! La porte de l'abbatiale s'ouvrit et Frère Roger entra, apparemment en pleine forme. Il s'exprima alors en ces termes:

Frere Roger a écrit:

Salut les cocottes & les amiches, En vérité, Je ne sais pas d'où je viens, mais je reviens de loin. J'ai apparemment expérimenté l'éradication totale In Gratibus avec la fusion de mon âme dans le grand réservoir cosmique divin. Mon médicastre ne peut expliquer seulement rationnellement cette rareté qu'est la super-résurrection d'au-delà de l'éradication même. Mais la foy nous permet d'appréhender cette opportunité.

En tout cas, j'ai eu l'impression de revenir d'un long rêve tranquille. Imaginez un séjour onirique & paradisiaque sympa en all-in dans un palace solaire à la mode. J'ai découvert la soule avec lapinus comme coach, discuté des heures avec Arnvald sur la décadence de la société actuelle et même discouru sur les mérites du gouda de hollande avec Sjnoel pour accompagner les bières spéciales monastiques. L'intransigeant Norv m'a même enfin expliqué le secret de sa tombe après un concours de bras de fer. Bref, mon absence se termine plutôt bien même si des vandales ont dévastés en mon absence mes deux champs et ma boucherie pour plus de 600 écus.

En tout cas, la vie est trop courte pour s'emmerder avec des conneries. Nous sommes tous des fils d'Oanylone, illuminés par le logos solaire. Béni sois les hommes de bonne volonté. Oui encore une chose, ON a insisté pour que je revienne mais je peux pas vous en dire plus pour éviter le ridicule en public.

Cette évènement créa une transe mystique qui s'empara de toutes les personnes présentes. Soudain, divers prélats se mirent spontanément à chanter un air inconnu jusqu'alors, mais visiblement inspiré par le Très Haut !

Citation :

Un beau jour,
ou peut-être une nuit,
A Noirlac, il s'était endormi
Quand soudain, venant de l'abbatiale
Et nimbé de lumière,
Surgit un aigle noir.

Lentement, Roger ouvrit les yeux,
Lentement, il sortit du coma.
Près de lui, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
Il vit Sjnoel.

Il portait, les couleurs teutoniques,
Et parlait, avec une voix grave.
C'est alors, que l'abbé cistercien,
Retrouvant sa vigueur,
Se leva de sa couche.

Ô, Très-Haut,
Tu l'as touché du doigt,
Tu le rends à ses frères, ici-bas.
C'est ainsi que Tu es reconnu
Ceux qui osent le nier
Oh, qu'ils soient pourfendus.

En ce jour, bénit de tous les saints.
Le fameux, fondateur hollandais,
En héros, sur les terres cisterciennes,
Surgissant du passé,
Nous était revenu.

"Dis mon Frère, O dis, écoute-nous.
Donnes nous, à vivre ta sagesse
Fais de nous, des constructeurs d'empires,
Au service du Très Haut,
Toujours dans la foi.

Comme avant, dans ta vie cistercienne,
Comme avant, chez tes freres teutoniques,
Comme avant, en la cure de Leiden,
Être faiseur de joies
Montres nous des merveilles."

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

Une tenue, couleur de la nuit,
Une voix, ou peut-être un rubis
J'avais peur, il m'a rendu l'espoir
L'oiseau nous a laissé
Seuls avec Frère Roger.

L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes
Repartit, pour regagner le ciel.
Et toujours, au paradis solaire
Sur ses Frères et ses Soeurs,
Il veille sur nos vies.

A la suite de ce chants, d'autres personnes participèrent à l'enthousiasme général en chantant diverses mélodies que leur Foi leur fit créer. Je dois dire que moi aussi, je participais au concert par ce chant, que je vous invite à reprendre avec moi.

Citation :

C'est la danse des Aristos,
Qui honorent le Très Haut
En récitant le Credo,
Ho ho ho ho

Faites comme le bon Christo
Et pour que le monde soit beau
Priez à tir'larigo,
Go go go go

À présent applaudissez
Notre ami le Frère Roger
Qui plus jamais ne sera
E-ra-di-qué

Allez mettez-en un coup,
on s'amuse comme des p'tits fous
Maintenant pliez les genoux
Priez pour nous

Mes amis, c'est dans ces moments-là que l'on ressent la force de la Foi. Le Très Haut a miraculeusement rendu la vie au Frère Roger, et ce moment restera a tout jamais gravé dans le coeur de tous les Aristotéliciens du Royaume.

Ijarkor marqua une pause avant de changer de sujet.

Mais maintenant, nous allons passer à un sujet plus proche de nous. Car c'est ce dimanche que je vais avoir l'honneur d'élever au diaconat le frère Obelodalix, lequel, dés demain, prendra en charge la paroisse de Guéret.

Ijarkor se tourna vers Obelodalix.

Cher ami, venez me rejoindre près de l'autel.

-----------------------------------------------------------------------

Suite de l'ordination d'Obelodalix ici

[Messe du Dimanche 7 Juin]

Obelodalix vint à l'église et fit sonner les cloches de sa chère paroisse. Il était temps à présent d'accueillir les fidèles pour débuter la messe



Chèrs paroissiens, frères et soeurs, installez vous sur les bancs de la maison du Très-Haut. Nous allons commencer la messe.

Commençons tous d'abord par nous laver de nos péchès en nous confessons puis nous réciterons le credo.







Je laisse à présent le père Ijarkor nous lire un extrait d'un des livres sacrés.

Pour la dernière fois avant son départ, le Père Ijarkor monta sur le préchoir, le Livre des Vertus à la main.

Merci mon frère.

L'extrait du Livre que je vais vous lire est tiré de l'hagiographie de Sainte-Kyrène, qui était l'un des douze apôtres de Christos. C'est elle qui est représentée en armure sur le 3ème vitrail, juste à droite de l'entrée de l'église.



Sainte-Kyrène

l'hagiographie de Sainte-Kyrène a écrit:

Citation :

Après la crucifixion, elle continua à prêcher l’Amour et la compassion, la mort de Christos l'ayant confortée dans l'opinion qu'il était préférable d'accepter son destin, quel qu'il soit, plutôt que d'user de violence pour tenter de l'infléchir. Pourtant, elle réfléchissait à ce que le Messie Christos lui avait dit un jour: « J’accepte mon destin qui est de souffrir par Amour de vous, et mes évêques n’auront pas la même mission. Vous devez vivre par le verbe, mais d’autres auront le destin de vous protéger par le fer, car l’humanité porte encore une trop grande part d’ombre en elle. Vivez et prêchez, mais acceptez que certains aient la charge d’utiliser le fer pour défendre l’Eglise si elle est attaquée par icelui. Jamais cependant ils ne devront utiliser le fer pour leurs ambitions propres, ou bien celles de leurs chefs. »

Kyrène n'oublia pas les paroles de Christos. Dix ans après la mort du Prophète, elle assista, impuissante, au tabassage d'un vagabond par deux soldats romains. Cette scène la choqua et lui fit comprendre qu'il fallait protéger ceux qui transmettaient par le Verbe les enseignements des Prophètes. Et voila ce qu'elle expliqua ensuite à des disciples:


l'hagiographie de Sainte-Kyrène a écrit:

Citation :

La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer.

Ce fut elle qui créa la Garde Episcopale, ainsi qu'il est dit plus loin :

l'hagiographie de Sainte-Kyrène a écrit:

Citation :

Après que plusieurs de ses prêcheurs aient disparu, après avoir été emmenés par des soldats de l’empire, elle était l’autorité aristotélicienne à Jérusalem. Bien que non violente, elle se résolut à créer une garde rapprochée pour protéger les prêcheurs de Jérusalem, et nomma un de ses disciples Vice-dominus (origine du titre de vidame) pour la diriger.

Mes amis, les paroles de Sainte-Kyrène ne concernent pas que l'Eglise. Notre Comté doit aussi se défendre, et se doter d'une armée solide. Et je voudrais ici rendre hommage à l'Armée du Limousin, qui vient de défendre le Château de Limoges, attaqué par une armée de viles brigands.

Certains ont sans doute vu l'annonce passée par messire Mic31 sur le panneau d'affichage de Guéret. L'Armée de notre Comté recrute, alors que ceux qui ont à coeur de défendre leur pays n'hésitent pas ! On peut être soldat et Aristotélicien, quand la cause pour laquelle on se bat est bonne.

Ijarkor marqua une pause,

C'est sur ces mots, mes amis, que je vous dit au revoir - et non adieu ! Je vais bientôt partir vers le Rouergue, où une nouvelle paroisse m'attend. Je pars le cœur léger, car je sais que les âmes des Guérétois sont entre de bonnes mains, celle de Frère Obelodalix, à qui je rend cette chaire pour la fin de l'office.

Puis, le bientôt ex-curé de Guéret descendit du préchoir pour laisser la place au nouveau diacre de la paroisse.

Partageons le pain et le vin de la communion



A présent le frère Obelodalix fit un signe à la chorale de chanter puis il s'en alla sonner les cloches de la fin de la messe.

Allez en paix chers frères et sœur et passez un agréable repas de famille et un bon après-midi.

[Messe du 21 Mai]

En ce si beau jour de mai frère Obelodalix alla ouvrir les portes de l'église et sonner les cloches.



Frère Obelodalix attendait les paroissiens et se mit derrière l'autel.

Cher frère, chère sœur, demandons pardon pour nos pêchés.



Une fois la confession terminée, ils se mirent à réciter le Credo




Je vais maintenant vous lire un extrait de la Vita de Christos, se déroulant peu avant la mort du prophète.

Citation :

Arrivés dans le bureau du procurateur, celui-ci nous regarda et nous interrogea :
" Qui de vous deux est-il celui qui se fait appeler Christos ? "
Nous répondîmes tous les deux d’une même voix:
" C’est moi, Romain ! "

Oui, mes chers enfants, j’aimais tellement Christos que je souhaitais subir son châtiment à sa place et c’est pourquoi j’ai essayé d’attirer sur moi les soupçons… Mais ma candeur était grande : Pierre Ponce n’était pas dupe, il avait en face de lui un grand et bel homme et un jeune rebelle. C’est donc naturellement qu’il s’adressa au premier en ces termes :

" Ainsi, tu es celui qui se fait appeler le messie, le guide, le miroir de la divinité ? et tu troubles l’ordre de la cité ? "
" Tu l’as dit, bouffi ! " répondit Christos.
" Ecoute, reprit Pierre Ponce, depuis que tu es à Jérusalem, la cité se porte mal, le pain est rassis, les légumes passés, le poisson puant, et la viande nauséabonde. Tout cela parce que maintenant, les gens ne veulent plus rien faire d’autre que de t’écouter. De plus, tu fragilises le pouvoir de Rome et le culte païen en débitant des âneries plus grosses que toi sur l’amour et toutes ces conneries auxquelles personne ne croit ! Tiens, je viens de recevoir une plainte du grand chef des prêtres païens ; il paraît que tu t’es payé sa fiole, c’est du joli ! "

La figure de Christos se fendit d’un grand sourire, avant qu’il ne réponde :
" Oui, je le sais. Votre Empire vit tel une roue à aube. Chaque mécanisme a la place qui lui convient de part sa naissance, et accomplit régulièrement la tâche pour laquelle il a été créé. Et vous profitez de cela en asservissant les peuples, et les forçant à travailler pour des salaires indécents. Or, voilà que moi, qui apporte la vérité, je gène, c’est classique… Je connais un gars qui dit ça très bien, d’ailleurs : Le premier qui dit la vérité, il se fera assassiner ! "

Pierre Ponce dit alors : " Comment, n’approuves-tu pas l’esclavage ? même quand il est exercé sur d’autres peuplades que la tienne ? "

" Non, affirma Christos, la solidarité doit maintenant dépasser le simple cadre de la cité ! Nous sommes tous humains et en cela des créatures de Dieu. C’est pour cette raison que faire travailler un vagabond à la mine pour moins de dix-sept écus est une honte, même s’il vient d’une autre Cité. Et le faire suer pour moins de dix-huit écus, en le faisant tuer veau, vache, cochon, couvée, est un scandale ! "

Pierre Ponce était agacé… Il lui déclara alors :
" Christos tu seras banni. Maintenant dégage. Affaire suivante : Kramer contre Kramer. Ah, et n’oubliez pas de libérer Bar-Tabac, c’est jour d’amnistie aujourd’hui. "

Chers paroissiens! Pour ce sermon, j'ai décidé de parler de Christos! Christos qui par son sacrifice, a permis de rétablir l'amitié aristotélicienne. Christos était un insoumis!
Jusqu'au bout, à la crucifixion, il a assumé ses idées, sans se laisser écraser par le pouvoir, ni chercher à les imposer par la violence... bon, j'entends quelque personnes dire "et bah alors les croisades?!" Ca, c'est autre chose, car je rapelle que les hétérodoxes (ainsi que les pseudo baptisés) sont voués à l'enfer, il faut donc bien se bouger un peu!
Bref, avant de partir, je tenais à vous laisser ce message d'insoumission contre toutes les formes d'autorités... il ne s'agit pas bien sûr de contester tout ce qui est au dessus de vous, mais de ne jamais abandonner vos idées, et de toujours les défendre intelligement, et ce tant que vous y adhérez!

Ce sera tout pour ce sermon, maintenant, communions ensemble :




Allez en paix

Puis la procession ce mis en place, les enfants de chœur en premier suivi de frère Obelodalix et des paroissiens

[ Messe du dimanche 31 mai 1457 ]

Ijarkor et Paul montèrent au clocher et, se pendant aux cordes, firent vaillamment sonner les cloches qui résonnèrent dans le ciel ensoleillé de Guéret.



Une fois les paroissiens installés, Ijarkor prit la parole.

Bonjour les amis,

Aujourd'hui, je vais momentanément laisser tomber le Livre des Vertus, pour vous raconter les évènements auxquels j'ai eut la chance d'assister dernièrement.

En effet, je me suis rendu à la cérémonie en l'honneur de Saint-Arnvald, qui s'est déroulée dernièrement à l'Abbaye Cistercienne de Noirlac. Je vous ai déjà présenté cette abbaye, très conviviales et agréables, lors d'une précédente messe. N'hésitez pas à vous y rendre cette été par exemple, si vous cherchez un lieu de retraite sympathique.



Bref, nous étions nombreux ce jour là, dans l'abbatiale Saint-Bernard. Je n'avais jamais vu un tel rassemblement de clercs, de nobles, de prélats de toute sorte, de moines, de fidèles, de membres des divers Ordres Militaro-Religieux... bref l'abbatiale était bondée !

Tous regrettaient l'absence de Frère Roger, le recteur de l'Ordre Cisterciens. En effet ce cher Frère Roger avait été frappé quelques jours auparavant d'une maladie mortelle, la fatale Eradicus Doublecomptis.



Mais la tristesse n'empêchait pas la cérémonie de se dérouler dans la joie. Confession et Credo furent chantés dans l'allegresse. Bref, tout se passait normalement, quand soudain un vitrail vola en éclat ! Un aigle noir pénétra dans l'abbatiale, et survola l'assistance par deux fois avant de ressortir par où il était entré !

Ijarkor se remémorait cette scène qu'il n'était pas pret d'oublier.



Un tel évènement laissa sans voie toute l'assemblée. Mais le plus étonnant était à venir ! La porte de l'abbatiale s'ouvrit et Frère Roger entra, apparemment en pleine forme. Il s'exprima alors en ces termes:

Frere Roger a écrit:

Citation :

Salut les cocottes & les amiches, En vérité, Je ne sais pas d'où je viens, mais je reviens de loin. J'ai apparemment expérimenté l'éradication totale In Gratibus avec la fusion de mon âme dans le grand réservoir cosmique divin. Mon médicastre ne peut expliquer seulement rationnellement cette rareté qu'est la super-résurrection d'au-delà de l'éradication même. Mais la foy nous permet d'appréhender cette opportunité.

En tout cas, j'ai eu l'impression de revenir d'un long rêve tranquille. Imaginez un séjour onirique & paradisiaque sympa en all-in dans un palace solaire à la mode. J'ai découvert la soule avec lapinus comme coach, discuté des heures avec Arnvald sur la décadence de la société actuelle et même discouru sur les mérites du gouda de hollande avec Sjnoel pour accompagner les bières spéciales monastiques. L'intransigeant Norv m'a même enfin expliqué le secret de sa tombe après un concours de bras de fer. Bref, mon absence se termine plutôt bien même si des vandales ont dévastés en mon absence mes deux champs et ma boucherie pour plus de 600 écus.

En tout cas, la vie est trop courte pour s'emmerder avec des conneries. Nous sommes tous des fils d'Oanylone, illuminés par le logos solaire. Béni sois les hommes de bonne volonté. Oui encore une chose, ON a insisté pour que je revienne mais je peux pas vous en dire plus pour éviter le ridicule en public.

Cette évènement créa une transe mystique qui s'empara de toutes les personnes présentes. Soudain, divers prélats se mirent spontanément à chanter un air inconnu jusqu'alors, mais visiblement inspiré par le Très Haut !

Citation :

Un beau jour,
ou peut-être une nuit,
A Noirlac, il s'était endormi
Quand soudain, venant de l'abbatiale
Et nimbé de lumière,
Surgit un aigle noir.

Lentement, Roger ouvrit les yeux,
Lentement, il sortit du coma.
Près de lui, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
Il vit Sjnoel.

Il portait, les couleurs teutoniques,
Et parlait, avec une voix grave.
C'est alors, que l'abbé cistercien,
Retrouvant sa vigueur,
Se leva de sa couche.

Ô, Très-Haut,
Tu l'as touché du doigt,
Tu le rends à ses frères, ici-bas.
C'est ainsi que Tu es reconnu
Ceux qui osent le nier
Oh, qu'ils soient pourfendus.

En ce jour, bénit de tous les saints.
Le fameux, fondateur hollandais,
En héros, sur les terres cisterciennes,
Surgissant du passé,
Nous était revenu.

"Dis mon Frère, O dis, écoute-nous.
Donnes nous, à vivre ta sagesse
Fais de nous, des constructeurs d'empires,
Au service du Très Haut,
Toujours dans la foi.

Comme avant, dans ta vie cistercienne,
Comme avant, chez tes freres teutoniques,
Comme avant, en la cure de Leiden,
Être faiseur de joies
Montres nous des merveilles."

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

Une tenue, couleur de la nuit,
Une voix, ou peut-être un rubis
J'avais peur, il m'a rendu l'espoir
L'oiseau nous a laissé
Seuls avec Frère Roger.

L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes
Repartit, pour regagner le ciel.
Et toujours, au paradis solaire
Sur ses Frères et ses Soeurs,
Il veille sur nos vies.

A la suite de ce chants, d'autres personnes participèrent à l'enthousiasme général en chantant diverses mélodies que leur Foi leur fit créer. Je dois dire que moi aussi, je participais au concert par ce chant, que je vous invite à reprendre avec moi.

Citation :

C'est la danse des Aristos,
Qui honorent le Très Haut
En récitant le Credo,
Ho ho ho ho

Faites comme le bon Christo
Et pour que le monde soit beau
Priez à tir'larigo,
Go go go go

À présent applaudissez
Notre ami le Frère Roger
Qui plus jamais ne sera
E-ra-di-qué

Allez mettez-en un coup,
on s'amuse comme des p'tits fous
Maintenant pliez les genoux
Priez pour nous

Mes amis, c'est dans ces moments-là que l'on ressent la force de la Foi. Le Très Haut a miraculeusement rendu la vie au Frère Roger, et ce moment restera a tout jamais gravé dans le coeur de tous les Aristotéliciens du Royaume.

Ijarkor marqua une pause avant de changer de sujet.

Mais maintenant, nous allons passer à un sujet plus proche de nous. Car c'est ce dimanche que je vais avoir l'honneur d'élever au diaconat le frère Obelodalix, lequel, dés demain, prendra en charge la paroisse de Guéret.

Ijarkor se tourna vers Obelodalix.

Cher ami, venez me rejoindre près de l'autel.


Ijarkor s'adressa au futur diacre.

Mon fils, vous avez choisi de vous consacrer à la sauvegarde de l'âme de vos concitoyens dans le cadre de la Sainte Eglise Aristotélicienne. Vous démontrez ainsi votre Foi en l'avenir, en un monde meilleur, et en l'avénement de l'Amitié Aristotélicienne.

Ijarkor se dirigea vers le pupitre où était ouvert le Livre des Vertus.

Votre démarche est inspirée par Sainte-Raphaëlle, l'Archange de la Conviction. Alors n'oubliez pas le message que le Très Haut lui donna un jour:

Citation :

Lorsque tu nais, tu ne choisis pas ton frère.
Quel qu’il soit tu dois apprendre à vivre avec, à vivre pour lui.
Si ton frère resplendit de l’amour de Dieu, alors cet amour ne pourra que te rejoindre.
Si en revanche ton frère se détourne de l’amour divin, c’est à toi de le lui faire voir au prix de ta vie.
Mais, à quoi bon donner sa vie pour quelqu’un qui ne veut pas voir ?
Si tu réussis, tu lui donnes une chance de rejoindre Dieu et les anges après sa mort et pour cela tu les rejoindras toi aussi.
Si tu échoues, c’est toi qui les rejoindras.

Puis, le curé de Guéret se tourna vers Obelodalix, et dit d'une voix forte:

Obelodalix
Veux-tu être consacré diacre par l'imposition de mes mains et l'intercession de l'Éther ?
Veux-tu accomplir ta mission de diacre avec charité et simplicité de cœur, pour aider le Très-Haut, et faire progresser le peuple Aristotélicien ?
Veux-tu, comme le dit l'Aristote notre prophète, garder le mystère de la foi dans une conscience pure, et proclamer cette foi par la parole et par tes actes ?
Veux-tu garder et développer un esprit de prière conforme à ton état et, dans la fidélité à cet esprit de célébrer la Sainte Messe en union avec le peuple de Dieu, intercédant pour lui et pour le monde entier ?

Si tel est vraiment ce que tu souhaites, réponds simplement "oui, je le veux".


Puis Ijarkor attendit la réponse du jeune Fidèle.


Ijarkor demande au futur diacre de s'agenouiller. D'abord parce que c'est la coutume, mais surtout parce que le curé de Guéret n'est pas très grand, et qu'il aurait eu bien du mal à faire l'imposition des mains à un grand gaillard comme Obelodalix.

Puis, il le bénit en faisant avec l'index le signe du cercle parfait dans lequel il inscrit une croix.

Béni ton pieux fidèle, Ô Très-Haut et octroi lui ta protection et ta faveur.

Ijarkor impose ensuite les mains sur le front d'Obelodalix et dit à haute et intelligible voix :

Citation :

Par l'imposition de mes mains et l'Ether aristotélicien,
Par les pouvoirs tenus des apôtres dont je suis le successeur,
Devant Dieu le Tout Puissant,
Devant tous les prophètes
Devant, les hommes et tous les Saints,
Obelodalix, je te fais diacre.
Reçois les pouvoirs de ton ministère.

Le curé tend au nouveau diacre un cierge allumé.



Accepte ce cierge, souvenir de ton baptême, mais aussi symbole de la lumière que tu apporteras aux Guérétois.

Le curé lui remet ensuite une médaille.



... ainsi que cette médaile, signe de ta fonction.

Maintenant, va, et répand la bonne parole, et que tous ici présents aillent dans la paix de Dieu.

Puis, le curé se tourne ensuite vers l'assemblée des Fidèles.

Je propose qu'à présent, nous chantions tous ensemble le Credo en l'honneur du nouveau diacre de Guéret.



A présent, je vous invite à la communion, par le partage du pain et du vin autours de l'autel
https://2img.net/r/ihimizer/img209/6660/communioncr8.png" border="0" alt=""/>

Allez en paix sous ce beau soleil dominical, et que le Très haut vous bénisse

[Messe du Dimanche 7 Juin]

Obelodalix vint à l'église et fit sonner les cloches de sa chère paroisse. Il était temps à présent d'accueillir les fidèles pour débuter la messe



Chèrs paroissiens, frères et soeurs, installez vous sur les bancs de la maison du Très-Haut. Nous allons commencer la messe.

Commençons tous d'abord par nous laver de nos péchès en nous confessons puis nous réciterons le credo.






Je laisse à présent le père Ijarkor nous lire un extrait d'un des livres sacrés.


Pour la dernière fois avant son départ, le Père Ijarkor monta sur le préchoir, le Livre des Vertus à la main.

Merci mon frère.

L'extrait du Livre que je vais vous lire est tiré de l'hagiographie de Sainte-Kyrène, qui était l'un des douze apôtres de Christos. C'est elle qui est représentée en armure sur le 3ème vitrail, juste à droite de l'entrée de l'église.


Sainte-Kyrène

Citation :

l'hagiographie de Sainte-Kyrène a écrit:
Après la crucifixion, elle continua à prêcher l’Amour et la compassion, la mort de Christos l'ayant confortée dans l'opinion qu'il était préférable d'accepter son destin, quel qu'il soit, plutôt que d'user de violence pour tenter de l'infléchir. Pourtant, elle réfléchissait à ce que le Messie Christos lui avait dit un jour: « J’accepte mon destin qui est de souffrir par Amour de vous, et mes évêques n’auront pas la même mission. Vous devez vivre par le verbe, mais d’autres auront le destin de vous protéger par le fer, car l’humanité porte encore une trop grande part d’ombre en elle. Vivez et prêchez, mais acceptez que certains aient la charge d’utiliser le fer pour défendre l’Eglise si elle est attaquée par icelui. Jamais cependant ils ne devront utiliser le fer pour leurs ambitions propres, ou bien celles de leurs chefs. »

Kyrène n'oublia pas les paroles de Christos. Dix ans après la mort du Prophète, elle assista, impuissante, au tabassage d'un vagabond par deux soldats romains. Cette scène la choqua et lui fit comprendre qu'il fallait protéger ceux qui transmettaient par le Verbe les enseignements des Prophètes. Et voila ce qu'elle expliqua ensuite à des disciples:

Citation :

l'hagiographie de Sainte-Kyrène a écrit:
La violence est donc acceptable contre la violence, si le but est la justice ou la défense de la vraie foi. Il nous faut pouvoir opposer la parole à la parole, mais aussi le fer au fer.

Ce fut elle qui créa la Garde Episcopale, ainsi qu'il est dit plus loin:

Citation :

l'hagiographie de Sainte-Kyrène a écrit:
Après que plusieurs de ses prêcheurs aient disparu, après avoir été emmenés par des soldats de l’empire, elle était l’autorité aristotélicienne à Jérusalem. Bien que non violente, elle se résolut à créer une garde rapprochée pour protéger les prêcheurs de Jérusalem, et nomma un de ses disciples Vice-dominus (origine du titre de vidame) pour la diriger.

Mes amis, les paroles de Sainte-Kyrène ne concernent pas que l'Eglise. Notre Comté doit aussi se défendre, et se doter d'une armée solide. Et je voudrais ici rendre hommage à l'Armée du Limousin, qui vient de défendre le Château de Limoges, attaqué par une armée de viles brigands.

Certains ont sans doute vu l'annonce passée par messire Mic31 sur le panneau d'affichage de Guéret. L'Armée de notre Comté recrute, alors que ceux qui ont à coeur de défendre leur pays n'hésitent pas ! On peut être soldat et Aristotélicien, quand la cause pour laquelle on se bat est bonne.

Ijarkor marqua une pause,

C'est sur ces mots, mes amis, que je vous dit au revoir - et non adieu ! Je vais bientôt partir vers le Rouergue, où une nouvelle paroisse m'attend. Je pars le cœur léger, car je sais que les âmes des Guérétois sont entre de bonnes mains, celle de Frère Obelodalix, à qui je rend cette chaire pour la fin de l'office.

Puis, le bientôt ex-curé de Guéret descendit du préchoir pour laisser la place au nouveau diacre de la paroisse.


Partageons le pain et le vin de la communion



A présent le frère Obelodalix fit un signe à la chorale de chanter puis il s'en alla sonner les cloches de la fin de la messe.

Allez en paix chers frères et sœur et passez un agréable repas de famille et un bon après-midi.

[Messe du 21 juin]

En ce si beau jour de juin frère Obelodalix alla ouvrir les portes de l'église et sonner les cloches.



Frère Obelodalix attendait les paroissiens et se mit derrière l'autel.

Chers frères, chères sœurs, demandons pardon pour nos pêchés.



Une fois la confession terminée, ils se mirent à réciter le Credo



Je vais maintenant vous lire un extrait de la Vita de Christos, se déroulant peu avant la mort du prophète.

Citation :

Arrivés dans le bureau du procurateur, celui-ci nous regarda et nous interrogea :
" Qui de vous deux est-il celui qui se fait appeler Christos ? "
Nous répondîmes tous les deux d’une même voix:
" C’est moi, Romain ! "

Oui, mes chers enfants, j’aimais tellement Christos que je souhaitais subir son châtiment à sa place et c’est pourquoi j’ai essayé d’attirer sur moi les soupçons… Mais ma candeur était grande : Pierre Ponce n’était pas dupe, il avait en face de lui un grand et bel homme et un jeune rebelle. C’est donc naturellement qu’il s’adressa au premier en ces termes :

" Ainsi, tu es celui qui se fait appeler le messie, le guide, le miroir de la divinité ? et tu troubles l’ordre de la cité ? "
" Tu l’as dit, bouffi ! " répondit Christos.
" Ecoute, reprit Pierre Ponce, depuis que tu es à Jérusalem, la cité se porte mal, le pain est rassis, les légumes passés, le poisson puant, et la viande nauséabonde. Tout cela parce que maintenant, les gens ne veulent plus rien faire d’autre que de t’écouter. De plus, tu fragilises le pouvoir de Rome et le culte païen en débitant des âneries plus grosses que toi sur l’amour et toutes ces conneries auxquelles personne ne croit ! Tiens, je viens de recevoir une plainte du grand chef des prêtres païens ; il paraît que tu t’es payé sa fiole, c’est du joli ! "

La figure de Christos se fendit d’un grand sourire, avant qu’il ne réponde :
" Oui, je le sais. Votre Empire vit tel une roue à aube. Chaque mécanisme a la place qui lui convient de part sa naissance, et accomplit régulièrement la tâche pour laquelle il a été créé. Et vous profitez de cela en asservissant les peuples, et les forçant à travailler pour des salaires indécents. Or, voilà que moi, qui apporte la vérité, je gène, c’est classique… Je connais un gars qui dit ça très bien, d’ailleurs : Le premier qui dit la vérité, il se fera assassiner ! "

Pierre Ponce dit alors : " Comment, n’approuves-tu pas l’esclavage ? même quand il est exercé sur d’autres peuplades que la tienne ? "

" Non, affirma Christos, la solidarité doit maintenant dépasser le simple cadre de la cité ! Nous sommes tous humains et en cela des créatures de Dieu. C’est pour cette raison que faire travailler un vagabond à la mine pour moins de dix-sept écus est une honte, même s’il vient d’une autre Cité. Et le faire suer pour moins de dix-huit écus, en le faisant tuer veau, vache, cochon, couvée, est un scandale ! "

Pierre Ponce était agacé… Il lui déclara alors :
" Christos tu seras banni. Maintenant dégage. Affaire suivante : Kramer contre Kramer. Ah, et n’oubliez pas de libérer Bar-Tabac, c’est jour d’amnistie aujourd’hui. "

Chers paroissiens! Pour ce sermon, j'ai décidé de parler de Christos! Christos qui par son sacrifice, a permis de rétablir l'amitié aristotélicienne. Christos était un insoumis!
Jusqu'au bout, à la crucifixion, il a assumé ses idées, sans se laisser écraser par le pouvoir, ni chercher à les imposer par la violence... bon, j'entends quelque personnes dire "et bah alors les croisades?!" Ca, c'est autre chose, car je rapelle que les hétérodoxes (ainsi que les pseudo baptisés) sont voués à l'enfer, il faut donc bien se bouger un peu!
Bref, avant de partir, je tenais à vous laisser ce message d'insoumission contre toutes les formes d'autorités... il ne s'agit pas bien sûr de contester tout ce qui est au dessus de vous, mais de ne jamais abandonner vos idées, et de toujours les défendre intelligement, et ce tant que vous y adhérez!

Ce sera tout pour ce sermon, maintenant, communions ensemble :





Allez en paix

Puis la procession ce mis en place, les enfants de chœur en premier suivi de frère Obelodalix et des paroissiens.

[Messe du 28 juin]

Obelodalix alla sonner les cloches de l'église pour y inviter les fidèles et croyants dont certain s'étaient déjà installés sur les bancs.



Lorsque les fidèles eurent pris place, le frère s'avança et pris la parole.

Bienvenue mes enfants, en votre demeure, la demeure du Très-Haut et de tout ces fidèles. Vous n'êtes pas sans savoir que la période d'élections comtales ne cessent de se rapprocher... Période amenant bien entendue son lot de bassesses et de déviance morale.

C'est pour cela que je vous lirais : De l'ordre des choses, par Mhour, premier philosophe aristotélicien. C'est donc ce Thème, l'ordre des choses, les lois humaines et divines et l'interaction de ces instances que nous aborderons. Bien avant, nous nous confesserons de nos péchés.



Je confesse à Dieu Tout-puissant,
à tous les Saints,
et à vous aussi,
mes Amis,
parce que j'ai beaucoup péché,
en pensée, en parole, en action.
Je supplie tous les Saints,
et vous,
mes Amis,
de prier le Créateur pour moi.

Que le Très Haut nous accorde le pardon,
l'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Le frère Obelodalix alla s'installer en haut du préchoir et y ouvrit son livre des vertue à la page qui convenait.

De l'ordre des choses, par Mhour, premier philosophe aristotélicien.

Citation :

La création est dirigée par les lois de Dieu, les communautés sont dirigées par la loi des hommes.
Sans les lois de Dieu, l’humanité devrait combattre les animaux, car ceux-ci ne lui serraient plus soumis, sans les lois de Dieu la pierre se mettrait en mouvement de son propre chef et il serrait impossible de construire quoi que ce soi, les nuages seraient lourd et nous écraseraient, les astres arrêteraient de suivre leur course autour de la terre et nous serrions projeté dans le noir.

Les lois des hommes ne sont pas moins importantes car elles sont inspirées en partie directement par Dieu.
Nul ne peut servir notre Créateur sans respecter les lois, ni celle de la création ni celle des sociétés.
Sans loi, c’est celle de la créature sans nom qui prévaudrait, et le chef ne serait chef que parce qu’il est le plus fort, et chaque jour un autre voudrait prouver qu’il est plus fort que lui et aucune stabilité n’en découlerait.
Et la stabilité est liée à la conservation de la société.
La société doit avancer vers la perfection divine, mais dans la stabilité. Elle doit donc être soumise à son chef, comme son chef doit être soumis à Dieu.

Le chef est la tête, le prêtre est le cœur, et les fidèles sont les autres membres du corps.

Si la tête ne suis pas le cœur, si les membres ne suivent pas la tête, le corps ne peut fonctionner...
Il est donc parfois préférable de trancher sa propre main si elle refuse de fonctionner harmonieusement avec le reste du corps que de la laisser arracher le cœur ou trancher la tête.

Dans notre société la tête représente notre chef politique, c’est lui qui maintient l’ensemble de la tribu, mais si c’est elle qui pense pour le peuple, elle doit penser pour le bien du plus grand nombre sans pour autant oublier les plus faibles.

Le cœur est là pour lui rappeler que la plus grande loi est celle de notre Créateur, et que s’il gouverne sur terre il serra jugé comme tous les enfants de la création, et sans doute plus durement que les autres.

Les seuls excuses que l’on puisse avoir de se dresser contre son chef c’est s’il ne respecte pas sa communauté et gouverne pour lui et non pour elle, si il est prévaricateur ou qu’il rejette Dieu de son cœur, car alors il ne peut être le chef.

Ainsi donc, nous apprenons que le respect des lois est primordial en notre société. Dieu, immobile, se plaît à observer ses enfants manier et diriger sa Création. Pour que ceux-ci en fasse ainsi, ils doivent travailler ensemble, dans la même direction et manière juste, un par rapport à l'autre. Pour ce faire, il doit bien y avoir un chef, un enfant de Dieu qui a pour qualités, sa conviction, son sens de la justice et du don de soi. Ce-dernier a pour quête de mener son peuple vers le Paradis Solaire en lui assurant une stabilité terrestre. A. Mhour le présente comme la tête, métaphore on ne peut plus juste. Celui-là dirige tout le corps et le protège dans son intégralité, veillant à ce que chaque parti, chaque membre, puisse jouir du sentiment de conservation de leur maître, la tête. Et le cœur, si doux et réconfortant, celui sans qui, rien ne serait possible, les prêtres et clercs qui rappellent sans cesse, au pouvoir temporel, les lois Divines... Obelodalix marque une pause ...et l'Amour de Dieu.
Je vous rappelle donc aussi qu'aujourd'hui est le dernier jour pour payer ses impôt donc avis aux retardataires car sinon vous les payerez plus cher.

Puis le frère Obelodalix descendit et se mit derrière l'autel pour réciter le Credo.



Obelodalix trancha le pain qu'il avait devant lui et en donna à chacun.



C'est sur ce dernière geste, important aux yeux de tout le monde que frère Obelodalix alla sonner les cloches.

Aller en paix, que le Très-Haut vous garde.