[RP] Bureau de mère Eloin

La veille de son départ, celle qui fut abbesse de Bordeaux, et qui serait bientôt diaconesse de Bourganeuf, avait laissé une petite note au clerc qui faisait office d'intendant du diocèse de Limoges. L'homme fit donc le ménage dans le bureau de la paroisse concernée, et se permit d'apporter une touche de décoration.

La table de travail des curés de Bourganeuf se trouva donc brillante sous l'effet d'un minutieux cirage ; une chaise à haut dossier pour la diaconesse, et deux autres furent installées pour les paroissiens. Un panier de bûches de bois fut déposé près de la cheminée ; une armoire et un coffre trouvèrent leur place le long du mur, pour les archives et autres documents.

Le bureau prêt n'attendait plus que sa prochaine propriétaire...

Malisende avait décidé qu'il était temps d'aller se présenter aux diacres et curés du diocèse. Elle commença tout naturellement par Bourganeuf et sa diaconesse qu'elle connaissait déjà. L'archidiaconesse se dirigea immédiatement vers le bureau de sa collègue de séminaire. Elle frappa trois coups à la porte et attendit sagement qu'on l'invite à entrer.

Les quelques coups portés à son huis tirèrent la moniale d'une profonde réflexion, ce qui n'était point pour luy déplaire, tant elle ne trouvait point réponse à son interrogation. Les villageois avaient coupé un sapin avant de l'apporter au bourg et de le planter solidement en terre, pour le décorer et en faire, d'après la tribun, un "arbre de Noël". La diaconesse n'avait encore jamais vu pareille coutume, tant à Montmirail qu'à Bordeaux, aussi se trouvait-elle désemparée quant à la suite à donner à cela. Elle n'y voyait nul mal, au contraire, puisque cela contribuait à animer la halle. Elle se demandait juste s'il vaudrait mieux bénir le sapin décoré, ou simplement regarder l'arbre érigé au milieu du village, et qui dépassait des murailles !

Elle se redressa donc sur sa chaise et donna autorisation d'entrer en langage occitan, tout en se demandant à qui elle aurait à faire.

Dintratz !

Malisende entendit une voix se faire plus forte. Elle ne comprit pas ce qu'elle dit mais supposa que se fut un 'Entrez'. Elle ouvrit donc la porte en souriant et s'approcha du bureau que la diaconesse occupait.

- Le bon jour mère Eloin,
j'espère ne pas vous déranger. Nous nous sommes déjà croisées plusieurs fois, mais en fait jamais vraiment parlé.
Et je me disais qu'il était de mon devoir de venir me présenter à vous.

Sur l'invitation de sa collègue, Malisende s'assit en face d'elle.

- Voilà, je ne sais si vous êtes au courant que Monseigneur Maledent de Feytiat est parti du limousin et ne fait donc plus parti de notre diocèse.
Ainsi je suis dorénavant la nouvelle Archidiaconesse de Limoges.
Je suis également procureur de Limoges.

Donc si vous avez un souci n'hésitez pas à me contacter, en règle générale je suis plutôt réactive.
Et si vous avez un paroissien qui a besoin de justice d'église n'hésitez pas à lui donner mon nom.

Malisende sourit posément à mère Eloin.

Eloin sourit en reconnaissant le visage de soeur Malisende, très peu côtoyée au seing des locaux de l'inspection des séminaires, mais qui luy avait laissé une bonne impression.

Bonjorn, soeur Malisende, heureuse de vous revoir. Vous ne me dérangez point, il m'est agréable de pouvoir discuter avec d'autres clercs.

Elle haussa un sourcil lorsque sa visiteuse l'informa du départ du père Erwin.

Et bien, non, je n'étais point au courant, ma soeur ! J'avais remarqué l'annonce concernant vostre double nomination -mes félicitations, d'ailleurs- mais je ne savais point qu'il vous avait transmis la charge d'archidiacre pour mieux quitter le diocèse.

Peut-estre était-il reparti dans le nord du royaume, près de Mâlines, l'archidiocèse où son épouse occupait d'importantes charges cléricales...

Pour le moment je lie connaissance avec mes fidèles, peu viennent aux messes, mais je ne désespère point de parvenir à remplir l'église, à l'avenir ! A propos... Les bourganiauds ont installé un grand sapin sur la grand-place du village, ils comptent le décorer et luy ont donné le nom d'arbre de Noël. Je n'ai rien contre cette agitation, au contraire, cela semble animer un peu la halle de Bourganeuf et les habitants se retrouveront surement autour dudit arbre lors de son inauguration publique.

Je me demandais si je pouvais bénir le sapin ? J'ai vu un exemple de bénédiction des objets, dans le missel publié par feue monseigneur Wilgeforte, peut-estre pourrais-je l'utiliser à cette fin ?

Malisende sourit à la curieuse demande de la mère.

- Pour ma part je ne vois aucune objection à cette bénédiction.
Bien au contraire, je trouve cela intéressant de se lier aux traditions populaires.
J'aime donner l'image d'une église accessible et proche des gens...

L'archidiaconesse sourit repensant dernièrement à la fête de Samhain.

- Mais je ne veux point vous déranger trop longtemps.
Par contre je veux bien que vous me racontiez la bénédiction et comment cela est passé auprès de vos paroissiens.

J'essaierai de passer dans tous les villages d'ici peu de temps.
Surtout pour communiquer auprès des gens qui n'ont ni curé ni diacre. A ce propos si vous connaissez quelqu'un qui serait intéressé, pour le coup ça m'intéresse!

Malisende sourit à la mère Eloin en se levant.

- J'ai été ravie de pouvoir discuter un peu avec vous!

Un vigoureux hochement de teste accueillit le commentaire de l'archidiaconesse.

Il est également fort important pour moy de montrer aux fidèles et aux croyants que l'Eglise leur est accessible.

La moniale se désolait de voir comment certains grands prélats se désintéressaient du petit peuple, leur accordant à peine un regard lors de leurs déplacements, distribuant au compte-goute les bénédictions et autres sourires dont ils devraient pourtant ne point estres avares. Mais c'était là une opinion qu'elle prenait soin de garder pour elle, ne voulant point que sa pensée puysse estre mal comprise.

Je bénirais donc ce sapin, cela me donnera l'occasion de parler du Très-Haut aux Bourganiauds et Bourganiaudes ailleurs qu'au seing de l'église Sainct-Jean !

La cistercienne hocha la teste en oyant la procureur ecclésiastique évoquer son prochain déplacement.

Ce sera une bonne chose pour les fidèles du diocèse, ils sauront ainsi que Limoges ne tombe point en quenouille suite au départ de monseigneur Childebert pour Avignon... Cela vous aidera aussi à vous faire connaistre d'eux, il est toujours bon de savoir à qui s'adresser en cas de besoin.

Pour le moment je n'ai guère de nom à vous proposer, mais croyez-bien que, si je trouve un jour un fidèle ayant la foy et le désir de devenir diacre ou curé, je n'hésiterais point à vous prévenir !

Eloin se leva à son tour, et rendit son sourire à soeur Malisende.

Je suys également heureuse d'avoir pu échanger ces quelques mots avec vous, ma soeur. Que le Très-Haut vous protège durant vostre prochain voyage...

Malisende sourit à mère Eloin et la salua d'un signe de teste.

- Je vous remercie pour vos voeux.
Tenez moi au courant de vostre bénédiction. Et surtout n'hésitez pas à me contacter pour tout besoin!

L'archidiaconesse partit rapidement pour reprendre ses activités.

Eloin sourit et hocha brièvement la teste.

Je ne manquerais point de vous dire la réaction des bourganiauds, s'il y en a une suite à cette bénédiction, ma soeur.

Elle salua une dernière foys sa supérieure, puys entama une pieuse lecture, à la recherche de son sermon pour la prochaine messe.

Après la visite chez la dame de Vicq-sur-Breuil, la moniale regagna le presbytère, et s'attabla à son bureau. Elle comptait contacter le Grand-Maistre de l'ordre de Sainct-Michel, mais, après une rapide recherche, elle avait appris qu'iceluy n'était plus de ce monde. Difficile, donc, de luy envoyer missive, et vu qu'elle ignorait s'il existait encore des membres de l'ordre en vie, tant il y avait longtemps que nulle annonce estampillée Sainct-Michel n'était parue officiellement, Eloin prit la décision d'écrire à quelqu'un qui saurait, à coup sur, luy fournir une réponse.

Elle prit donc un parchemin vierge, ouvrit son encrier et y trempa sa plume, avant de s'appliquer à cette rédaction.

Citation :

Bourganeuf, le trois février mil quatre cent cinquante neuf.

De moy, Eloin Bellecour,
Diaconesse de Bourganeuf,

A vous, Archybald Hatzfeld,
Héraut généalogiste sous le nom de Sylvestre,

Salut et Paix.

Je vous contacte suite à une discussion avec dauna Sofja Jagellon, fille du sénher Aleksandr Jagellon dict "Dege", chevalier de l'ordre de Sainct-Michel, et de dauna Tiboulola, vicomtesse de Bellegarde-en-Marche.

Dauna Sofja m'avait mandé d'officier une messe en la mémoire de son père, disparu lors d'une mission de l'ordre de Sainct-Michel. Iceluy serait mort et enterré quelque part au seing du royaume, mais nul certificat de décès ne fut alors établi, bien que mère et fille sont persuadées que le chevalier est bel et bien mort.

Je souhaite vérifier si l'homme en question est véritablement décédé, peut-estre trouverez-vous quelque archive en les locaux de l'Hérauderie, chose que je n'ai point trouvé maugré de primes recherches.
J'ai bien songé à contacter le grand-maistre de l'ordre de Sainct-Michel, messer Lothaire de Cassel, mais il s'avère que luy non plus n'est plus de ce monde, et je ne connais point assez cet ordre pour songer à contacter quelqu'un d'autre.

Je suys navrée de vous donner ainsi de l'ouvrage en sus de tous les dossiers que vostre fonction généalogique vous enjoint de traiter, et attendrais vostre réponse avec patience.

Avec tout mon respect,
Eloin Bellecour.

La diaconesse enroula la missive et la ferma à l'aide d'une ficelle, puys l'attacha à la patte de son hirondelle, et l'envoya dans la destination voulue : à Montauban, là où résidait le dénommé Archybald.

Malisende frappa à la porte de sœur Eloin en se dandinant d'un pied à l'autre complètement mal à l'aise. Elle passa la tête par la porte et se racla la gorge avant de prendre la parole sa voix restant tout de même éraillée.

- Ma mère, je suis désolée de vous déranger.
Il faudrait que je m'entretienne avec vous, mais de chose complètement personnelle et surement confidentielle... Je ne sais si ici c'est le bon endroit.
Je vous avoue que je ne sais trop quoi faire.

La moniale était arrivée quelques instants auparavant dans son bureau, après avoir dit la messe, espérant que son sermon sur la sainct Valentin avait touché ses paroissiens.

Elle leva les yeux vers l'archidiaconesse lorsqu'icelle s'introduisit dans son antre, surprise de luy voir si triste mine.

Bonjorn, ma sœur. Ma foy, installez-vous, je n'ai guère d'autre endroit à vous proposer que mon bureau pour discuter.

Et de se demander ce qui pouvait bien tracasser sa supérieure. Elle espérait notamment ne point avoir fait quelque action qui aurait froissé l'archidiaconesse, notamment lors de la discussion avec la diaconesse de Castres, femme de caractère s'il en était.

Je vous écoute, ma sœur, que vous arrive-t-il ?

L'archidiaconesse entra et prit un fauteuil pour l'apporter juste à coté de la diaconesse. Se faisant elle réfléchissait à la manière d'aborder la chose. En s'asseyant elle conclu que finalement il n'y avait pas de bonne façon de le faire. Elle se racla de nouveau la gorge.

- Je suis navrée, je viens faire l'oiseau de malheur. J'ai de bien tristes nouvelles à vous annoncer Eloin.

Malisende la regardait doucement, ne faisant pas attention qu'elle l'appelait par son prénom. Elle réfléchissait à choisir ses mots le mieux possible.

- J'ai reçu un courrier de mon ami Pti. Il est parti en voyage pour Montargis sans nouvelles de vostre soeur et fort inquiet.
Il la savait à La Rochelle et donc il y a envoyé un messager pour quérir de ses nouvelles.

La jeune femme s'arrêta un moment pour reprendre son souffle et se racler la gorge de nouveau. Mais elle était trop nouée pour faire quoique ce soit.

- Le messager a rempli son office et à envoyé une missive à Pti. Je... vostre... je suis désolée Eloin, il nous a apprit que vostre sœur s'était noyée.

Malisende la regarda en se mordillant la lèvre. Avait-elle était trop brutale? Mais comment pouvons-nous annoncer cela autrement? Elle la regardait cherchant à voir ce qu'elle pouvait faire pour elle.

L'oiseau de malheur... Eloin rangea prestement le registre des offices qu'elle venait d'annoter, et se rapprocha de son bureau, alors que Malissende luy annonçait l'horrible nouvelle.

vostre sœur s'était noyée.

Sous le coup de l'annonce, la teste se mit à luy tourner, et elle se laissa choir sur sa chaise, le visage soudain blême, tandis que la phrase faisait son chemin dans son esprit, et dans son coeur jà meurtri par une perte trop récente pour qu'elle ait eu le temps de s'en remettre.

Un sanglot luy échappa, alors que luy revenait en mémoire les images du mariage de Marye, récente union qui l'avait rassurée sur le bonheur de sa soeur cadette, et qui luy assurait, elle l'avait alors cru, une longue et heureuse vie.

Cruel, cruel destin qui vous arrache à vos certitudes aussi brutalement qu'une chute du haut d'une falaise !
Un long et lourd silence s'installa entre les deux femmes, illustrant mieux que bien des mots la tristesse qui était la sienne, et que l'archidiaconesse semblait partager. La moniale finit par revenir au présent en essuyant les quelques larmes qu'elle avait laissé couler maugré elle, et son regard perdu se posa sur Malissende. Les mains agrippées aux accoudoirs de sa chaise, sa voix ne fut qu'un murmure que le chagrin nouant sa gorge fit trembler.

Depuys... Quand est-ce arrivé ? Une date a-t-elle jà été fixée pour... pour les funérailles ?

Et elle croisa les mains sous son menton, les yeux baissés, priant sans s'en apercevoir, pour Marye, et pour Gabrielle. Deux soeurs, si peu connues mais pourtant tant aimées, deux proches parentes qu'elle perdait sans avoir pu leur dire combien elle les aimait.

Annus horribilis...

Malisende se rapprocha d'Eloin la voyant s'effondrer sur sa chaise. Elle ne la connaissait que trop peu mais appréciait l'efficacité et la gentillesse de la Grande Prieuse. Elle préféra se taire lui laissant le temps d'intégrer la sombre nouvelle. Elle-même avait eu bien du mal à le croire et avait du relire plusieurs fois le court billet de Pti. Elle pensa à son ami et à sa fille. Seigneur, c'était dans ses moments là que sa foy vacillait un peu. Mais il était normal qu'elle ne comprenne les desseins de Dieu.

Finalement l'archidiaconesse posa sa main sur le bras de la mère Eloin. Ses mains étaient blanches que de trop serrer les accoudoirs et des larmes roulaient le long de ses joues. Malisende aurait tellement voulu faire plus pour elle. Le silence s'était tellement bien installé entre les deux femmes que Mali sursauta presque à la voix pourtant faible de la Grande Prieuse.

- Je ... enfin... je ne saurais dire, je n'ai pas ces détails.
Rien n'a été fixé pour le moment. Pti voulait voir cela avec vous. Jamais il ne voudrait organiser quoique ce soit sans vous.
Il m'a demandé de venir vous le dire, trouvant que l'écrire serait trop impersonnel.
Vous devriez prendre contact avec lui.

L'archidiaconesse lui serra très doucement le bras.

- De mon côté sachez que je serai là pour vous aider à traverser tout cela ou à organiser la cérémonie si vous le souhaitez.
Je suis tellement désolée Eloin.

Malisende la regarda un instant. Elle ne connaissait pas assez la dame pour savoir si elle préférait être seule ou non. Elle décida de rester encore un peu pour être sure que tout allait bien, autant que faire se peut. Elle s'éclipserait ensuite pour la laisser donner libre court à son chagrin.

La moniale hocha brièvement la teste en oyant les précisions de Malisende.

Je vais prendre contact avec luy, en ce cas ; son chagrin étant plus grand encore que le mien, je pense qu'il sera soulagé de me voir prendre en main l'organisation des funérailles...

Eloin leva les yeux vers celle qui était, en ces lieux, sa supérieure, mais qu'elle appréciait grandement pour sa droiture et sa gentillesse.

Mercè, Malisende. Je vous dirais ce que Ptit m'aura répondu concernant l'office funèbre... Je suys là également, si vous avez besoin.

Un douloureux soupir franchit ses lèvres, suivit par un murmure, alors que ses yeux se perdaient dans le vague.

Songez qu'il va me falloir dire adieu à deux de mes soeurs, et ce en moins d'un moys...

Ayant reçu une demande d'une jeune femme souhaitant recevoir le sacrement de base de tout aristotélicien, Eloin rédigea missive à qui de droit.

Citation :

Bourganeuf,
le cinquième de mars mil quatre cent cinquante neuf.

Monseigneur,

Je me permets de vous contacter suite à la missive que j'ai reçu d'une jeune croyante portant le nom de Victorine. Icelle demeure en vostre diocèse de Nevers, mais a trouvé, en la paroisse de Bourganeuf, ceux qu'elle souhaite voir devenir ses parrains et marraines.
Elle m'a mandé d'officier son baptême en ma paroisse, il me faut obtenir vostre accord pour pouvoir luy dispenser ce sacrement au seing de l'église de Bourganeuf, dont je suys la diaconesse.

Je vous remercie de l'attention que vous porterez à ma demande, et de la réponse que vous voudrez bien m'accorder.

Avec tout mon respect,

Mère Eloin Bellecour,
Diaconesse de Bourganeuf,
Nonce Apostolique du Limousin et de la Marche.

Citation :

Bonjorn ma fille,

Je vous remercie de la confiance que vous m'accordez en me demandant de procéder à vostre baptême.
Il me faut obtenir l'accord de monseigneur de Nevers pour pouvoir vous baptiser en ma paroisse, un courrier part donc à l'instant vers monseigneur Hakon, je vous tiendrais au courant de sa réponse.

Cordialement,
Mère Eloin.

Citation :: Ma mère,

Je suis de Nevers, Bourgogne, mais mes futurs parrain et marraine se trouvant à Limoges, pourriez-vous me baptiser ici ?

J'ai déjà passé ma pastorale.

Bien à vous,
Victorine

Citation :: Le Surlendemain du jour du Bienheureux Cicéron, de l�an de grâce mil quatre cent cinquante neuf,
A Vendôme, Duché de Touraine,

A vous, Eloin Bellecour, Nonce apostolique du Limousin & Marche
De nous, Elisa Sophie Mathilde de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac,

Bonjour,

Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, mais nous nous sommes rencontrés lors du baptême de mon frère, Arnaut de Malemort.
Je vous écris aujourd�hui afin de vous demander si vous accepteriez d�officier pour mon baptême.

J�ai passé ma pastorale au mois d�octobre mil quatre cent cinquante huit, dans l�abbaye de l�Ordre Grégorien avec le père Erwin Maledent de Feytiat [IG: erwin.de.turenne]. Vous pouvez le contacter afin d�avoir un justificatif, si vous le souhaitez.

Ainsi, je vous laisse l�adresse de ma MaiSoN afin d�en discuter : []

Dans l�attente d�une réponse favorable de votre part,

Bien à vous

https://2img.net/r/hpimg7/pics/116041signature_copie.png
Dame de Saint Bonnet en Bellac

Citation :: Le dix-neuf de may de l'an de grasce mil quatre cent cinquante neuf,
En Bourganeuf, comté du Limousin et de la Marche.

A donaisela Elisa Sophie Mathilde de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac,

De moy, Eloin Bellecour, abbesse de Bourganeuf, Sous-Secrétaire Apostolique de Limoges et dame de Prignac.

Salut et paix.

Mes diverses fonctions m'amènent à voir tant de monde qu'il m'arrive effectivement d'oublier certains visages ou certains noms. Mais ce ne fut point le cas pour vostre personne, puisque messer vostre frère n'avait point manqué de vous désigner à moy comme étant de son sang.

Je suys fort honorée de recevoir demande de baptesme de la part d'un autre membre de la famille Malemort, et j'officierais avec joie pour cette cérémonie si je le puys.

En quelle paroisse souhaiteriez-vous recevoir le sainct sacrement du baptesme, donaisela ? Sachez que je suys autorisée à officier au seing de Bourganeuf, ma paroisse d'affectation, mais aussi en la cathédrale Sainct Etienne de Limoges ; également en l'abbatiale Sainct Bernard de l'abbaye de Noirlac. Il vous suffit donc de choisir le lieu, et je m’accommoderais des formalités.

Il me faut également savoir si vous avez choisi un parrain et/ou une marraine pour vous accompagner en cette importante journée. Le cas échéant, j'aurais besoin de consulter leurs certificats de baptesme, pour simple vérification.

Je vous remercie d'avoir fait appel à moy, et souhaite que cette réponse vous trouve en bonne santé.

Eloin Bellecour

Citation :: La veille de la Saint Arnvald, de l�an de grâce mil quatre cent cinquante neuf,
A Vendôme, Duché de Touraine,

A vous, Eloin Bellecour, abbesse de Bourganeuf, Sous-Secrétaire Apostolique de Limoges et dame de Prignac.
De nous, Elisa Sophie Mathilde de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac,

Bonjour,

Je suis ravie de savoir que vous n�avez pas oublié mon visage. Mais ma joie est encore plus grande de connaître votre décision, qui va désormais en ma faveur.

En ce qui concerne le lieu du sacrement, je pense que la Cathédrale de Limoges sera parfaite. [Sur le fofo 2 � L�Eglise Aristotélicienne].
J�ai choisi comme marraine, Marie Alice d�Alterac, Vicomtesse d'Arnarc Pompadour,
Baronne d'Eymoutiers et Dame de Maugasteau et comme parrain Killijo de Dénéré, Seigneur des Rosiers.
Mon futur parrain vient tout juste d�être baptisé par Naviguis, en la chapelle Saint Corentin dans les terres des Beaufort-Dénéré.

En ce qui concerne maintenant la date, nous sommes tous libre dès que vous le serez également. Le temps de lancer quelques invitations mais je pense que la cérémonie sera assez intime, je n�aime pas les grandes cérémonies qui s�éternisent.
Pourquoi pas la date du Jeudi vingt six mai de la même année. Le jour de la Saint Sjnoel pourrait être parfaite, j�en suis persuadée.

Dans l�attente d�une réponse de votre part,

Bien à vous,

https://2img.net/r/hpimg7/pics/116041signature_copie.png
Dame de Saint Bonnet en Bellac

Citation :: Le lendemain de la Sainct Arnvald de l'an de grasce mil quatre cent cinquante neuf,
En Bourganeuf, comté du Limousin et de la Marche.

A donaisela Elisa Sophie Mathilde de Lahaye Malemort, Dame de Saint Bonnet en Bellac,

De moy, Eloin Bellecour, abbesse de Bourganeuf, Sous-Secrétaire Apostolique de Limoges et dame de Prignac.

Salut et paix.

Je prends donc note de ce que l'office aura lieu en la cathédrale de Limoges, et vous y attendrais, vous et vos proches, le vingt-sixième jour du présent moys.

En vous remerciant de nouveau pour la confiance que vous m'accordez, je vous souhaite la bonne journée.

Eloin Bellecour

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